•   Me connecter
  • FR
    •   Anglais - English
    •   Français - Français
  • Accueil Together
  • Annuaire
  • Communautés
  • Evènements
  • Fondation
  • Galerie de portraits
  • The mag
  • Services aux diplômés
  • Career Center
  • Diffuser une offre
  • Webinars
  • Informations
    • Qui sommes-nous ?
    • Audencia
  • Actualités
  • Keep In Touch
    • Keep In Touch
    • Le 1 mai 2014

    Les stages Audencia, en France et à l'international, donnent des ailes

    Nom: Olivier Raussin Fonction actuelle: Cofondateur du fonds d’investissement Project A Ventures. Diplôme Audencia: GE 00 Nationalité: Française Résidence:     Directeur de Google France, le Graal pour tout dirigeant. À 37 ans, Olivier Raussin a pourtant choisi de quitter ce job en or pour aller assouvir sa passion pour la création d’entreprise. Un changement de trajectoire qui l’a conduit à 10 000 kilomètres de son ancien bureau parisien. À São Paulo, coeur battant de l’économie brésilienne, d’où il manage, avec ses associés allemands, une équipe internationale de 500 talents ! C’était écrit. Olivier Raussin devait s’en douter. Sa place dorée chez Google France ne pourrait pas résister bien longtemps face à ses démons intérieurs. Risque, Adrénaline et Création, ce sont leurs noms, constituent un panthéon personnel assez remuant ; un attelage difficile à brider. Toutefois, comme tous les démiurges, ces trois-là sont patients, prudents, capables d’attendre le temps qu’il faut avant d’apparaître en pleine lumière. Leur histoire souterraine commence tôt. “Le fait d’avoir pour parents deux entrepreneurs a sans doute joué un rôle fondamental dans ma trajectoire. Ensuite, mes années Audencia, notamment les années de césure, en France chez Nestlé et dans une start-up à New York, m’ont donné des ailes. En sortant d’Audencia, j’avais deux options ; Nestlé. Ou Yahoo!, qui en 2000, était le Facebook & Twitter d’aujourd’hui.“ Le choix entre l’économie traditionnelle et le monde digital est vite vu. L’ascension, sur fond de crise de la bulle Internet, saisissante. “À 26 ans, j’ai été promu à la tête d’une équipe de sept personnes au sein d’une entreprise en forte croissance, Yahoo !.“ Il est courtisé. Par Microsoft notamment, qui lui propose la direction de la régie publicitaire de MSN. Olivier Raussin accepte. Il a plus de responsabilités, plus de talents à manager, et toujours ces démons, dont l’appétit s’aiguise, à calmer. Il y parviendra deux ans durant avant que le barrage ne cède, en 2006, à la faveur d’une rencontre sur un salon professionnel. “J’ai monté avec deux associés trois start-up en quatre ans. W2, une régie publicitaire dédiée aux blogs, Vozavi.com, un portail d’avis de consommateurs et BetAdvisor. com, un site de paris sportifs.“ Les deux premières sont revendues. La troisième reste en portefeuille. Repue pour un temps, l’hydre aux trois têtes s’endort, laissant à Olivier Raussin la possibilité d’aller piloter Google France, le rêve de tout dirigeant. Nous sommes en juin 2010. La Bête se réveillera dix-huit mois plus tard. Noël 2011. Olivier Raussin passe les fêtes avec l’un de ses meilleurs amis, un Allemand rencontré à Audencia. “Christian Weiss était étudiant à l’université de Koblenz, une université partenaire de l’École, quand on s’est rencontrés, en 1998. Il a par la suite cofondé Rocket Internet, un fonds d’investissement internet au destin incroyable. Début 2012, il a eu l’opportunité de fonder son propre ‘Rocket Internet’. On en a discuté et on s’est dit ‘banco’, on le fait ensemble avec trois autres ex-managing directeurs de Rocket Internet.“ Comme en 2006, Risque, Adrénaline et Création sont tirés de leur demi-sommeil par une rencontre décisive. “Project A Ventures est un fonds d’investissement nouvelle génération, appelé company builder. Nous créons et investissons dans des start-up internet et mobile et les accélérons à la fois via un investissement financier mais aussi grâce à l’expertise IT, marketing, opérationnelle de nos équipes.“ Christian Weiss, Olivier Raussin et leur trois associés lèvent une centaine de millions d’euros en 2012, ouvrent des bureaux à Berlin et à São Paulo : 500 talents les ont rejoints à ce jour et 20 start-up ont déjà vu le jour ; les démons d’Olivier Raussin ne sont pas près de se rendormir. Une aubaine pour l’économie et les entrepreneurs.

    • Keep In Touch
    • Le 25 avril 2014

    Aller de l’avant. Rester autonome. Faire progresser sa courbe d’expériences... 3 priorités

    Nom: Sylvie Casenave-Péré Fonction actuelle: Présidente-directrice générale de Posson Packaging SA Diplôme Audencia:  Nationalité: Française Résidence:     L’ADN de Sylvie Casenave-Péré est un code fondamentalement programmé pour la PME. Lieu de vibrations, de décisions et d’actions, où les crises sont attendues, l’arme au pied, la PME version Casenave-Péré est un engin maniable et grisant, taillé pour affronter les tempêtes et produire du sens et de la valeur. Par où commencer ? Question épineuse tant la trajectoire de Sylvie Casenave-Péré agglomère des lignes narratives décisives, ces lignes de force qui font les bons récits quand il y en a deux ou trois, mais qui interrogent à huit ou neuf. Comment faire ? Le plus simple serait peut être de jouer la chose de manière chronologique. Sauf à considérer que la carrière de Sylvie Casenave-Péré ne peut être résumée en 3 500 signes – intuition logique mais qui n’est pas une option, ici –, c’est un choix qui se défend. Rendons-nous donc en 1974. Sylvie Groiseleau – c’est alors son nom – a 15 ans. Les jeunes filles de son âge montent le son et partent à la conquête de leurs premiers émois ; elle, monte sa première entreprise et part à la conquête de son indépendance financière et intellectuelle. “J’ai créé une entreprise de diffusion de presse, un kiosque aux Sables d’Olonne, qui a très bien fonctionné. Cela m’a aidée à financer mes études.“ Autant le comprendre tout de suite, le classicisme n’est pas la tasse de thé de celle qui, dès sa sortie d’Audencia Nantes, accède à un poste à responsabilités dans l’entreprise familiale de son mari – le groupe Tabur / Catena –, qu’elle contribuera à développer. En fait d’accession, il faut plutôt parler ici de création de poste. Elle configure le métier à sa façon, faisant du contrôle de gestion une arme de guerre au service du groupe. À 25 ans, elle entre dans l’entreprise de son beau-père pour y créer une nouvelle entité – une quincaillerie professionnelle, dans l’orbite de la maison mère – dont elle imagine tous les leviers : “J’ai mené ce projet professionnel de manière totalement autonome, en construisant l’informatique de gestion, les gammes de produits et le fichier clients, en établissant les plans marketing et de financement. C’était passionnant.“ Et porteur. En trois ans, l’entreprise compte près de 30 collaborateurs et réalise un chiffre d’affaires de l’ordre de 3 millions d’euros. Son divorce la contraint à quitter l’entreprise neuf ans après sa création. C’est un déchirement. Sylvie Casenave a 33 ans, quatre enfants à élever seule et se retrouve sur le sable. Elle n’y restera pas longtemps. Aller de l’avant. Rester autonome. Faire progresser sa courbe d’expériences. Trois priorités pour un itinéraire bis emprunté avec succès : “La judiciarisation de la fonction d’entrepreneur m’a conduite à reprendre des études de droit, puis à entrer comme administrateur judiciaire stagiaire au sein de l’étude de maître Bach, à Angers. Mon stage validé, j’ai dû accompagner de nombreuses entreprises en grande difficulté – la plupart étaient en dépôt de bilan – et je me suis aperçue, au fil des dossiers, que la majorité des dirigeants de PME n’avaient peu ou pas assez de compétences dans le domaine des normes réglementaires et des process d’optimisation et qu’ils n’investissaient pas suffisamment pour maintenir des unités de production technologiquement performantes.“ Elle reprend l’une de ces entreprises à la barre du tribunal de commerce, excédée par l’apathie générale. Elle reformate complètement l’entreprise spécialisée dans le packaging. Elle mise sur les SI – “Je suis une obsédée de l’évolution technologique“ –, sur le dialogue horizontal avec les salariés – “Nous avons mis en place une sorte de gros Twitter en interne, qui permet à chaque salarié d’exprimer ses besoins et ses idées“ –, s’investit à 200 % dans la connaissance des besoins des clients – “Moi, je pense clients pour être au plus près de leurs besoins et traduire de manière pédagogique ces besoins aux équipes de production“ – et oriente le groupe sur une ligne RSE très déterminée – “C’est la marque de fabrique de l’entreprise. Bâtiment HQE, pas de commerciaux sur la route, emballages écoconçus, encres végétales… Je n’avais absolument pas envie que mon activité industrielle ait un impact sur l’environnement“. Le résultat est à la hauteur de l’investissement porté par cette femme hors du commun: de 3 millions de CA à la reprise à 19,5 aujourd’hui, 110 salariés et une croissance permanente de 12 % l’an. En crise, l’industrie ? Pas avec des dirigeants comme Sylvie Casenave-Péré, non, certainement pas.

    • Keep In Touch
    • Le 4 avril 2014

    Etre entrepreneur consiste à ne jamais se contenter de ce que l'on a et à toujours aller de l'avant

    Nom: Raphael Geismar  Fonction actuelle: Président de STUMEC. Diplôme Audencia: GE 03 Nationalité: Française Résidence: France    Raphaël Geismar est-il capable d’accélérer ou de ralentir le cours du temps ? Sans aucun doute ! Car comment expliquer autrement le fait qu’il puisse, après avoir dirigé une entreprise industrielle, leader mondial sur son marché, monter des concepts restaurants à l’autre bout du monde, ou y créer des start-up ? Alors, nous vous posons la question, Raphaël Geismar : qui êtes-vous donc ? Diplômé d’Audencia Nantes en 2003, l’École aura permis à Raphaël Geismar de révéler – et de se révéler à lui-même – des capacités hors du commun pour mener à bien et de front différents projets. Éclectique, il a participé à l’écriture d’un livre sur les fusions/acquisitions, en collaboration avec son professeur de stratégie, lors de son stage chez Mercer Management Consulting Conseil, multiplié les projets collectifs et se sera même essayé à l’écriture d’une nouvelle pour Isegoria, l’une des nombreuses associations de l’École. “Audencia m’a construit, m’a donné confiance en moi. Ça a été le déclic. Sans Audencia, je n’aurais jamais pu faire Harvard.“ Car en effet, Raphaël Geismar, de Nantes, file à Boston, pour décrocher un MBA. Puis rentre en France à l’issue de son cursus américain pour répondre à l’appel de l’entreprise familiale. En l’espèce, un fleuron industriel de 1 000 personnes, leader mondial sur son marché, présent dans 130 pays, spécialisé dans la fourniture d’équipements de pose et d’entretien de voies ferrées. Détail intéressant : Raphaël Geismar a tout juste 25 ans lorsqu’il prend en charge l’usine de la région lyonnaise. “Dans l’usine de Lyon, au quotidien, ce qui compte, c’est d’être là tôt le matin, de saluer les employés dans l’atelier quand ils arrivent et surtout, de prendre des décisions. Bonnes ou mauvaises. Un dirigeant est là pour décider. Bien sûr, il faut discuter, confronter les points de vue, mais en dernière analyse, c’est vous qui décidez. Une fois que la machine est enclenchée, que la décision est prise, il faut l’assumer à 100 %.“ La détermination. La responsabilité. Deux piliers qui constituent une partie du squelette entrepreneurial de Raphaël Geismar, auxquels il convient d’en ajouter un troisième : la connaissance et l’écoute des marchés et des tendances. “Je suis fan de street art, et j’aime la bonne cuisine. Alors j’ai décidé de monter un restaurant à Hong Kong, en fait, un appartement haussmannien remodelé par des street artistes. J’en ai un deuxième sur les rails, toujours à Hong Kong, ainsi qu’une startup dédiée au booking internet.“ Pourquoi Hong Kong ? “Parce que c’est un endroit que j’aime et où je me suis arrêté souvent lors de mes fréquents voyages en Chine afin d’établir une filiale locale. J’y ai désormais un bon réseau.“ Des filiales de Geismar ? “Depuis que je participe à l’aventure familiale, j’ai essayé de continuer à développer l’essor à l’international, caractéristique de notre métier – le marché français ne représente plus que 10 % de notre activité. Nous avons créé deux filiales, l’une en Chine, l’autre à Singapour.“ Insatiable. Mais entouré. “On ne peut pas créer, développer ou gérer une entreprise tout seul. Il faut savoir s’entourer. J’ai la chance d’avoir une équipe en qui j’ai confiance et qui m’accompagne. J’apporte une vision, un dynamisme et les choses se mettent en mouvement.“ Solidité académique, vision périphérique très affûtée, mobilisation pragmatique de ses réseaux, capacité à s’entourer et à déléguer, responsabilité face à la prise de décisions, connaissance de ses marchés. Raphaël Geismar n’est peut-être pas doté de pouvoirs surnaturels, après tout... Mais il n’en est pas ordinaire pour autant.

    • Keep In Touch
    • Le 31 mars 2014

    Partage, solidarité, développement personnel sont les mots qui décrivent mon parcours de formation

    Nom: Carole Brunet Fonction :  Diplôme Audencia: EAC - IPAC 99 Nationalité: Française Résidence:   Interview Carole BRUNET - 31 mars 2014   Vous avez été diplômée en 1999. Quels souvenirs marquants gardez-vous de ces années passées à l’EAC ? Partage, solidarité, développement personnel, construction de parcours sont les mots qui me viennent à l’esprit pour parler de ces 3 ans. Je me souviens des travaux de groupe, des soutenances, des stages, de la remise des diplômes, de mon année au BDE, des soirées … Ces 3 années m’ont permis de me construire professionnellement et de rencontrer de « belles personnes » qui sont des amis encore aujourd’hui. Vous avez intégré la société Danone Produits Frais dès votre sortie de l’EAC. Quels atouts avez-vous su valoriser pour être recrutée dans ce groupe ? J’ai intégré la société suite à mon stage de fin d’études chef DPFF. Ces 6 mois passés sur le terrain comme commerciale dans l’ouest de la France m’ont permis de faire mes preuves chez Danone et de confirmer ma motivation pour ce métier et l’entreprise. J’ai donc intégrer la société dès l’obtention de mon diplôme. Etre fortement  orientée business, force de proposition et autonome m’ont permis entre autre d’intégrer la société et d’y évoluer depuis 15 ans.   Par la suite, vous avez occupé plusieurs postes au sein de Danone, notamment Responsable commercial,  Responsable catégorie enseigne, Chef des Ventes, Compte clefs régional, Responsable de l'animation des Ventes et aujourd’hui Responsable du Développement des Compétences de la Direction Commerciale. Aviez-vous imaginé ce plan de carrière ou les choses se sont-elles faites par opportunités que vous avez su saisir ?   Chez Danone, le plan de carrière se construit et se co-construit à long terme avec son manager. Nous partageons ensemble les points de forces, les compétences à développer et les moyens pour y arriver. Mon projet professionnel a donc mûri et s’est construit à la fois avec les postes et le temps. Vous êtes certainement amenée à recruter de futurs collaborateurs ? Quels sont selon vous les critères indispensables dans une candidature ? Premièrement, l'engagement et la motivation. Ensuite, l'adéquation à la culture de l'entreprise, à ses valeurs. Enfin, la capacité à répondre aux enjeux business de Danone, à être acteur et entrepreneur.  La société Danone fonctionne-t-elle également par réseau dans ses process de recrutement ?  Notamment par le biais des réseaux sociaux ? Nous recrutons en effet de plusieurs façons :   via le site Danone.com via les sites des écoles et universités via Linked In via de la cooptation    Quels conseils pourriez-vous donner aux étudiants de 3ème année actuellement en stage de fin d’études ? De bien choisir la société et le métier dans lesquels ils décideront de s'engager : que le métier soit en adéquation avec leur motivation, que la société soit en accord avec leurs valeurs. Le stage de fin d'études doit construire pleinement leur projet professionnel.  Que puis-je vous souhaiter pour les années à venir ? De continuer à me développer et m’épanouir dans mon travail.  

    • Keep In Touch
    • Le 28 mars 2014

    A Hong Kong il est primordial de bien connaître le marché local et la culture locale

    Nom: Merwan Younes Fonction actuelle: Paul Lafayet Diplôme Audencia: GE 13 Nationalité: Française Résidence: Hong Kong    "Pour Hong Kong, il est primordial de bien connaître le marché local et la culture de consommation locale !"   Exporter le goût authentique de la pâtisserie française en Asie... c'est le pari fou qu'ont fait Merwann Younes et son père. Un pari réussi à Hong Kong et récompensé par un prix reçu en présence du Président chinois. Ambassadeur de sa promotion, Merwann nous raconte son aventure hongkongaise…   Félicitations ! Vous venez de recevoir l’Award des entreprises les plus méritantes et prometteuses de Hong-Kong aux côtés du président chinois, Xi Jinping. Comment l’avez-vous vécu ? Il s’agissait d’un moment extrêmement fort, une reconnaissance personnelle et familiale. Cette société a su, en moins de 4 ans, affirmer son leadership et son implantation sur le marché Hongkongais malgré la concurrence accrue de ces deux dernières années et l’explosion des coûts à tout niveau.  C’est également la fierté de représenter une entreprise familiale, à côté de mastodontes très souvent côtés en Bourse, ainsi que la reconnaissance de promouvoir des produits de la culture française à l’autre bout du monde. Pour finir, il s’agit d’une fierté personnelle, celle de pouvoir partager un bout de page avec une telle personnalité, ainsi qu’un bel article dans un magazine renommé, à seulement 23 ans. Pouvez-vous justement nous en dire plus sur Paul Lafayet ? Paul Lafayet est une entreprise familiale montée par mon père avec mon soutien à distance en janvier 2010. Le projet née d’une passion : celle de faire partager la pâtisserie fine française au marché local, avec comme première valeur, le « Hand-Made, Fresh-Made and Daily-Made ». Nos produits regroupent l’ensemble des pâtisseries fines françaises, ainsi que les macarons : 20 parfums de macarons, 20 pâtisseries, 15 gâteaux d’anniversaire. Aujourd’hui nous proposons des ventes via nos boutiques, mais aussi du B2B, des services de traiteurs et également de la vente « inflight sales » au sein des compagnies Cathay Pacific et Dragon Air mondialement. Vous êtes jeune, tout juste diplômé d’Audencia…quand l’avez-vous créée et dans quel contexte ? En réalité, j’ai rejoint pleinement l’entreprise Paul Lafayet en janvier 2013. Auparavant, je réalisais des voyages trimestriels sur Hong Kong pour participer au développement produits, marketing ainsi que pour suivre de près les finances. Il s’agissait également pour moi d’étudier le marché en France, de rencontrer des fournisseurs potentiels en Europe (fournisseurs d’amandes à Valence par exemple, …). Pourquoi avoir voulu lancer votre entreprise directement en Asie ? Et pourquoi Hong-Kong ? Mon père était implanté en Asie depuis plusieurs années (dans le domaine du design industriel pour le secteur des « travel items »).  Hong Kong est la ville effervescente asiatique, cosmopolite. C’est un hub en termes de connections. Les Hongkongais ne connaissaient pas bien le sucre et particulièrement la pâtisserie fine française. L’idée initiale (et encore à ce jour) était de démocratiser la pâtisserie française des Hôtels 5* aux Malls. Hong Kong est également la « Window Shop » de l’Asie en termes d’image, ce qui nous permet à l’heure actuelle le développement de franchises. Il s’agit d’une référence en termes de réussite pour la plupart de pays voisins. Quel est votre positionnement face aux grands noms de la pâtisserie française qui s’implantent de plus en plus dans ce pays du Soleil Levant (Ladurée…) ? Actuellement, nous faisons partis du top 3 des pâtisseries françaises fines sur Hong Kong, à la grande différence que nous sommes les seuls à proposer une gamme élargie de pâtisseries fines et de macarons. En effet, les compétiteurs ne proposent que des macarons. La raison est (et il s’agit d’une autre différence de positionnement), que ces derniers importent leurs produits finis (macarons) congelés de France et ne possèdent aucunement des cuisines sur Hong Kong.  Paul Lafayet dispose, depuis le 1er jour, d’une cuisine sur Hong Kong, avec trois chefs français et une équipe de locaux et proposent des produits frais tous les matins directement dispatchés en boutique. Ensuite, nous ne mettons aucun conservateur dans nos produits (à la différence de tous les produits congelés importés). Nous leur proposons tout simplement le luxe abordable, et le sentiment de se faire plaisir comme chez soi. Néanmoins, nous ne disposons pas d’une image de marque aussi « forte » que certains concurrents, telle Ladurée, qui ont 100 d’Histoire derrière eux (en comparaison avec nos 4 jeunes années !). Ceci dit, Paul Lafayet enregistre les meilleurs avis sur le site «  www.openrice.com », notamment chez les hongkongais, ce qui nous conforte dans notre stratégie. Egalement nous sommes géographiquement implante sur l’ensemble de la ville.  Nous avons aussi débuté un repositionnement en termes de branding (logo, couleurs, packaging…) et essayons également d’augmenter notre visibilité au sein de la presse. D’autres jeunes entrepreneurs français se sont-ils lancés dans l’aventure de la pâtisserie en Asie ? Comment sont vos relations : concurrence ou solidarité ? Existe-t-il un réseau de pâtissiers français en Chine ? Sur l’Asie, je ne suis pas certain mais sur Hong Kong quelques entrepreneurs français ont démarré des concepts de pâtisseries/boulangeries mais la plupart étant plus âgés et faisant suite à une carrière précédente. Nos relations sont sous l’axe de la concurrence. Le marché Hongkongais est loin d’être évident et pour éviter de mourir, il faut se battre et cela passe naturellement par une concurrence accrue. Néanmoins, vis-à-vis des plus « petits » entrepreneurs, nous sommes de temps en temps amenés à nous rencontrer lors d’évènements ou alors via la chambre de commerce française. Quelle est votre clientèle ? Plutôt française, chinoise ou internationale ? 75% hongkongaise, 10% chinoise, 5% asiatique (autre que chinoise), 10% Western (européens et nord-américains principalement). Quelles sont les pâtisseries les plus appréciées en Asie ? Crème Brulée, Crumble, Mousse au chocolat, Tiramisu, Mille-Feuille, Macarons. Quelles difficultés majeures rencontrez-vous dans la gestion quotidienne de vos boutiques ? Principalement trouver de la main d’œuvre à cause taux de chômage très peu élevé sur Hong Kong. Egalement et principalement le coût des loyers (en moyenne 3 à 4 fois supérieur à Paris en termes de baux commerciaux) et l’investissement en design intérieur sur du court terme (les baux de location sont de 2 ans maximum). Quelle est la provenance de vos produits ? Cela engendre-t-il un coût de production élevé ? Nos produits viennent de plusieurs pays : Espagne, France, Madagascar, Venezuela, Australie, Nouvelle Zélande, Philippines, USA,… Cela engendre, bien entendu, un coût de production plus élevé, mais également de stockage vu le prix de la location de grands espaces. Quel est votre politique de prix justement ? Très simple, l’idée initiale était (et est) de ne pas créer de différence ou de jalousie une fois le client arrivé en boutique. Depuis le départ, tous les produits sont au même prix (par catégorie) : macarons $18 et pâtisserie fines $40 et Birthday Cake $320.  La plupart de nos concurrents ont d’ailleurs copié cette politique de prix depuis. Quel succès ! Vous avez déjà ouvert près de 10 boutiques… a priori, vous n’allez pas vous arrêter là... ? L’entreprise a ouvert sa première boutique en janvier 2010 et a su, en 4 ans, monter à hauteur de 7 magasins en propre dont 2 kiosques au sein de supermarchés de luxe (type Bon Marché). L’entreprise compte 60 employés à ce jour, répartis entre la cuisine, le back-office et le front line en boutique.  L’objectif est d’ouvrir 4 nouveaux emplacements avant fin 2014 à Hong Kong et de débuter les franchises en Asie du Sud-Est, dès janvier 2015.  Pour financer votre projet, avez-vous fait appel à des fonds d’investissements, des business angels… ? Non, nous nous sommes financés en fonds propre avec 10% d’investissement personnel chinois. Quels sont les facteurs de réussite pour s’implanter à Hong Kong ? Pour Hong Kong, si les fonds suffisent, il est primordial de bien connaître le marché local et la culture de consommation locale, d’adapter ses produits aux palais locaux et surtout d’innover continuellement. Il est, comme partout, important de disposer d’un fort retour presse et d’un marketing efficace. Mais rien ne remplacera des produits de qualités… S’implanter en Chine est plus complexe, notamment à cause de l’obligation d’un actionnaire chinois. De plus, la taille du marché à Shanghai ou Pékin est telle qu’il nous faudrait être capable d’ouvrir très vite 80 ou 100 boutiques. Sans parler des problèmes de langue et des risques importants de copie. Et le réseau audencien dans tout ça ? Il est présent mais hélas peu développé sur Hong Kong encore. C’est surtout le réseau d’expatriés français qui est développé.  Il m’aura toutefois particulièrement aidé à entrer en contact avec de potentiels clients B2B telles que les grandes entreprises de luxe françaises (LVMH, Richemont, L’oréal,..) ou encore les banques principalement (CACIB, Natixis, BNP Paribas). Il nous aura également permis de rencontrer une bonne partie de la communauté française (grandissante) sur Hong Kong.  Enfin, à mon niveau (jeune professionnel audencien à Hong Kong) il m’aura personnellement aidé à m’intégrer plus facilement dans cette ville. Des embauches de jeunes ayant envie d’expatriation sont-elles prévues ? Dans le cadre du développement des franchises, nous aurons besoin, en effet, de personnes fiables et compétentes ! Quel conseil partageriez-vous avec les diplômés qui souhaitent créer leur entreprise en Asie ? Tout d’abord, de venir y séjourner pour vraiment se rendent compte si la culture, l’ambiance, la communication et le cadre de vie leur plaît. Ensuite, il s’agit de marchés très différents en fonction des villes ou pays et certains demandent plus de recherches préliminaires pour éviter un échec sur le long terme ou des soucis de partenaires (Chine, Thaïlande, Birmanie,..). Enfin, il n’y a pas besoin d’avoir une "nouvelle idée", juste de trouver le bon concept et de l’adapter au marché. Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour 2014 ? Une première boutique franchisée en-dehors de Hong Kong.    Une citation qui caractérise votre aventure entrepreneuriale ? « Indulge yourself »... Il s’agit également du slogan de la marque. Consultez le site de Paul Lafayet. Retrouvez-le sur Facebook.

    • Keep In Touch
    • Le 7 mars 2014

    Le réseau m'a permis de trouver deux de mes investisseurs actuels... deux diplômés!

    Nom: Gilles Muller  Fonction actuelle: Co-fondateur Edelices Diplôme Audencia: GE 09 Nationalité: Française Résidence:     "Le réseau m'a permis de trouver deux de mes investisseurs actuels... deux diplômés !"   Défendre l’image d’une gastronomie de qualité et l’ancrer dans le XXIème siècle… c’est bien là le défi que s’est fixé Gilles Muller, aidé de son associé Raphaël Tardio, en 2009, dès sa sortie d’Audencia, lorsqu’il se lance dans la création de son épicerie fine en ligne : Edélices ! Passionné, exigeant et toujours à l’affût des meilleurs produits, Gilles nous raconte son aventure gastronomique…   1- Qu’est-ce que edélices.com ? Quel est votre positionnement ? Edélices.com est une épicerie fine en ligne proposant plus de 1000 produits gastronomiques haut de gamme : foies gras, truffes, vinaigres, huiles, moutardes, épices, thés, cafés, confitures, miels... Notre sélection est disponible dans toute l’Union Européenne ainsi qu’en Suisse et en Norvège. 2- Vous êtes issu d’une famille de cuisiniers et votre associé est un ami d’enfance. Avez-vous eu l’idée de créer votre société dans ce secteur dès votre petite enfance ? Je suis bien issu d’une famille de cuisiniers et suis moi-même un fin gourmet mais il ne m'était pas venue à l’idée de me diriger dans cette voie. J’ai plutôt suivi une formation scientifique (licence de Chimie). Autant dire que le projet est né lors de mon passage à Audencia. Mon associé étant ingénieur, la création d’un site e-commerce nous a semblé opportune pour exploiter au mieux nos compétences respectives. En 2009, il n’y avait pas de sites convaincants dans le secteur de l’épicerie fine,  nous avons donc décidé de monter le notre. Petit plus quand même : je reçois des conseils de la part de ma famille. 3- Quelles difficultés majeures avez-vous dû surmonter au cours du processus de création ? Les levées de fonds ont été difficiles au début, aussi bien auprès des banques que de business angels car les projets web fascinent mais font souvent peur aux financiers. De plus, nous leur présentions un Business Plan papier (BP), or ils souhaitaient de vrais chiffres, les chiffres annoncés dans le BP n'étant que prévisionnels. Autre difficulté : la faiblesse du chiffre d’affaires au démarrage. Car nous avons créé la société ex-nihilo, le trafic du site ainsi que le CA en découlant étaient faibles au début. Voilà pourquoi nous avons dû tenir sur nos économies durant les 2 premières années. Cela nous a même amené à nous poser des questions quant à la pérennité du projet. 4- Comment vous approvisionnez-vous ? Quel est votre ‘supply chain model’ et comment gérez-vous les stocks ? Nous nous approvisionnons principalement auprès des producteurs en direct mais faisons appel à quelques grossistes pointus qui peuvent nous proposer des produits qu’il nous serait difficile d’approvisionner en direct (import, quantités de commande minimales). Notre entrepôt est accolé à nos bureaux ce qui nous garantit une productivité et une réactivité maximale.  Tous les lundis matins, j’utilise un petit outil (un tableau excel amélioré) développé en interne pour savoir quelles références sont à réapprovisionner. Cela nous permet de minimiser les références en rupture de stock sans pour autant avoir un stock pléthorique car il ne faut pas oublier que nous devons gérer des dates limites d’utilisation optimale et qu’un sur-stockage peut rapidement se traduire par des pertes produits. 6- Preuve de votre succès, vos produits sont à présent distribués dans 18 pays européens. Expédiez-vous les denrées type foie gras, truffes, viande, jambon…? Oui, nous expédions nous-mêmes la plupart des denrées que vous citez mais il nous arrive de recourir au Drop shipping, c’est-à-dire que certains de nos fournisseurs expédient eux-mêmes les produits pour proposer toujours plus de fraîcheur. C’est le cas par exemple du saumon fumé et du foie gras frais.  7-  Avez-vous établi des partenariats pour accroître votre développement et votre notoriété ? Oui, il nous arrive de participer à des jeux-concours mutualisés pour récolter des opt-in (ndrl : adresses mails avec consentement préalable). Nous faisons aussi de l’échange de visibilité dans nos newsletters. Nous offrons parfois des produits contre une mise en avant lors d’événements. 8-  En 2012, vous avez ouvert une boutique en plein centre de Paris. Racontez-nous... Nous avons en effet brièvement ouvert une boutique dans le 9e arrondissement avec un partenaire qui y est toujours. Ce fût une aventure intéressante puisque cela nous a permis de rencontrer physiquement nos clients mais que nous avons dû écourter car notre développement était tel que nous ne pouvions plus avoir notre stock et notre équipe en plein Paris. Nous avons donc déménagé à Arcueil ce qui est moins glamour mais beaucoup plus adapté à nos besoins car nous avons désormais 120m2. 9- Pour financer votre projet, avez-vous fait appel à des fonds d’investissements, des business angels…  ? Nous avons réuni 30 000 euros à la création (économies, love money). 4 mois plus tard, nous avons décroché des prêts de 35 000 euros grâce au réseau Initiative. Puis un fonds d’investissement a apporté 37 500 euros. Nous avons ensuite contracté des prêts personnels de l’ordre de 50 000 euros auprès de notre entourage puis racheté les parts du fonds d’investissement pour les proposer à des proches ou amis. A l’heure actuelle, nous privilégions les prêts bancaires car nous souhaitons rester maîtres de notre entreprise.  10-  Avez-vous atteint vos objectifs de 2013 ? Nous faisons partie du top 3 dans notre secteur d’activité en France. L’année 2013 a été très bonne pour nous puisque nous avons dépassé nos objectifs et plus que doublé notre CA. 11- Combien de salariés travaillent pour edélices.com aujourd’hui ? Prévoyez-vous d’embaucher dans les mois à venir ? Nous avons 3 salariés et 4 stagiaires. Le nombre de salariés va fortement augmenter dans les prochains mois / années car nous sommes enfin en train de structurer l’entreprise avec la mise en place d’une équipe opérationnelle afin de nous détacher des tâches quotidiennes pour nous concentrer sur le business development.  12-  Quelles sont les clés pour réussir une telle croissance ? De la chance, de la patience ou de sacrés compétences ? Les compétences (aussi bien techniques que business) sont clairement un prérequis mais cela ne suffit pas d’après moi. Je connais des gens très capables qui ont eu le malheur d’arriver trop tôt sur un marché ou de choisir le mauvais positionnement. La chance ou plus précisément les opportunités rencontrées y sont pour beaucoup mais encore faut-il savoir les saisir et en avoir les moyens. C’est sur ces dernières que nous basons notre développement futur puisque nous avons mis en place une stratégie de croissance externe avec le rachat récent de Gourmibox, une box gastronomique par abonnement.  13- Qu’a représenté le réseau tout au long de votre expérience de créateur d’entreprise ? Tout d’abord cela m’a permis d’apprendre aussi bien lors de conférences et d’ateliers qu’au contact de gens plus expérimentés que moi. Ensuite, le réseau m’a permis de trouver 2 de mes investisseurs actuels, Nicolas Gorczyca (GE 99) et Stéphane Robert (GE 03). 14- Comment vous voyez-vous dans 3 ans ? Quelle est votre ambition ? L’objectif est que dans 3 ans, nous n’ayons plus à nous soucier des contraintes opérationnelles quotidiennes., c’est-à-dire que notre équipe sera en mesure de gérer les flux de commandes, les appels téléphoniques entrants, le service client, etc., histoire que mon associé et moi puissions nous consacrer à 100% sur le business development. 15- Si vous deviez tout recommencer aujourd’hui, avec le recul, changeriez-vous quelque chose ? Bien entendu, j’éviterais certaines erreurs de débutant mais vu les circonstances du démarrage, je ne pense pas que je m’y prendrais autrement. 16- Quel conseil partageriez-vous avec les diplômés désireux de créer leur entreprise ? - Pensez dès le démarrage à vos objectifs futurs aussi bien professionnels que personnels puis vérifiez l’adéquation avec votre business model - Déterminez avant tout qu’il existe un marché pour votre produit / site / concept. Ne négligez pas la rentabilité, cela sera déterminant pour la suite. Raisonnez en cash, même l’entreprise la plus rentable ne survivra pas à un manque de trésorerie - Préparez-vous à ne pas vous payer pendant un bon moment. Les entreprises qui permettent au créateur de se rémunérer dès le début sont rares. Nous avons mis 2 années avant de commencer à nous rémunérer. 17- Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour 2014 ? - Une sortie dans les temps des sites allemand, italien et espagnol - Plein de nouveaux produits - Une augmentation de la notoriété de marque. Nous voulons nous positionner comme la référence en épicerie fine sur internet. 18- Une citation qui caractérise votre aventure entrepreneuriale ? Il est beaucoup plus dur de casser deux branches qu’une seule. En d’autres termes, je pense que l’association est une des clés de notre réussite.   Consultez le site de edélices.com. Retrouvez-les sur Facebook.

    • Keep In Touch
    • Le 5 mars 2014

    Un entrepreneur doit constamment vendre son projet, son idée et sa personnalité

    Nom: Baptiste Bassot Fonction actuelle: Créateur de la société Shearwater Diplôme Audencia:  GE - 2003 Nationalité: Française Résidence: Japon  Baptiste Bassot (GE03) est arrivé au Japon en 2002. Après avoir travaillé pour différents groupes, il lance, en 2009, une première entreprise, Deprofundis, qui développe des technologies de pointe dans les énergies renouvelables.  En 2011, il se lance dans Shearwater. Ses Conseils: « Le plus important c’est qui vous connaissez. Il faut donc être constamment en train de vendre son projet, son idée et sa personnalité » « Il faut créer de la valeur » Decouvrez son portrait ici 

    • Keep In Touch
    • Le 21 février 2014

    Privilégier l'instinct aux plans de carrière et la passion aux progressions rectilignes

    Nom: Sebastien Rouzaire Fonction actuelle: Président-directeur général de Kerius Finance. Diplôme Audencia: GE 91 Nationalité: Française Résidence:     Savoir dire non. Sébastien Rouzaire sait le faire. Et c’est une très bonne chose ! Car, aussi étonnant que cela puisse paraître, c’est bien en partie grâce à ses refus – de devenir directeur financier, de fonctionner au titre plus qu’à l’envie – que Sébastien Rouzaire s’est construit cette trajectoire hybride et passionnante. Désormais chef d’entreprise, le PDG de Kerius Finance aura toujours privilégié l’instinct aux plans de carrière et la passion aux progressions rectilignes. Qu’ont en commun le Crédit Lyonnais, Bouygues, LVMH, et Gemplus ? Absolument rien, si ce n’est d’avoir un jour compté Sébastien Rouzaire parmi leurs effectifs. Banque, industrie, luxe, nouvelles technologies… Un résumé, certes elliptique, mais somme toute révélateur, d’une personnalité toujours en mouvement et jamais rassasiée. Le parcours de Sébastien Rouzaire a, de prime abord, quelque chose de déconcertant. Entrant dans des maisons prestigieuses, il gravit les échelons – généralement très rapidement – et parvient à se rendre indispensable pour, à l’instinct, bifurquer au moment où l’on s’y attend le moins. Inconstance ? Au contraire ! Il y a dans ces chemins de traverse toute l’intuition d’un entrepreneur qui n’est pas là pour “la voiture de fonction, le salaire ou le titre“ mais pour comprendre, apprendre et produire : “J’ai eu la chance de rencontrer, très tôt, quelqu’un qui m’a fait confiance et en qui j’avais confiance. Fonceur, il m’a pris sous son aile chez Bouygues, m’a appelé chez LVMH et je l’ai suivi chez Gemplus. Cette rencontre m’a offert la possibilité de concevoir ma vie professionnelle sous le double prisme de la curiosité, qui nourrit la courbe d’expériences, et de la passion.“ La progression chez Gemplus est rapide – une habitude – et les propositions pour la direction financière Amérique latine et Asie arrivent vite. Il les refuse, l’une et l’autre, ce qui déroute totalement les ressources humaines : “Ça ne m’intéressait pas. J’ai refusé parce que le poste de directeur financier en région chez Gemplus était un poste de controlling. Faire de la comptabilité, du prévisionnel, du système, de l’organisation, je ne suis pas fait pour ça ! En refusant ces deux postes, je savais que ma carrière dans l’entreprise serait limitée mais l’important n’était pas là. Moi, ce que j’aime faire, ce sont les opérations financières. “ Étant incapable de faire bien quelque chose qu’il n’aime pas, Sébastien Rouzaire s’en va. Pour faire – bien – des opérations financières. D’abord pour un tiers. “Ce passage a été un très gros malentendu. J’y allais pour être associé et le patron, qui me l’avait promis, s’est rétracté. Heureusement. Car je me suis aperçu que le modèle employé ne me plaisait pas.“ Puis en son nom, considérant sans doute que l’on n’est jamais mieux servi que par soi-même. Sébastien Rouzaire monte Kerius Finance en 2010, à Paris et Genève. “Je fais désormais du conseil selon mon propre modèle. Je vends l’expérience que j’ai acquise. Mes clients – des PME à 10 ou 15 millions de chiffre d’affaires aux grosses ETI, qui pèsent plusieurs milliards – me sous-traitent une partie de leurs réflexions stratégiques ainsi que leurs opérations financières, pour être sûrs qu’elles soient effectuées dans de bonnes conditions de sécurité et d’optimisation. Nous nous chargeons du front, du middle et du back office.“ Kerius Finance compte désormais quatre salariés – dont deux Audencia – et se paie le luxe – mais est-ce un luxe ? – de choisir ses clients et aborde les grandes mutations financières en cours sereinement : “Beaucoup de gens travaillent sur des produits financiers et rémunérations opaques. Ces systèmes sont financièrement intéressants mais ne sont pas durables. Nous faisons l’inverse, en partant du principe que lorsque la loi va interdire ce genre de systèmes, nous serons prêts.“ Un nouveau pari qui risque fort d’être gagné. Une habitude. 

    • Keep In Touch
    • Le 14 février 2014

    Ne pas baisser les bras au premier écueil rencontré

    Nom: Jerome Pasquet Fonction actuelle: Directeur Général et Co Fondateur 10-Vins Diplôme Audencia: MBA 06 Nationalité: Française  Résidence:    "Le réseau vaut de l'argent... n’allez pas seulement chercher du financement !"   Trois passionnés de vin, Jérôme Pasquet (Audencia MBA 06), Thibaut Jarrousse (HEC MBA) et Luis Da Silva (école d’ingénieur ITII), créent en décembre 2012 une start-up nantaise, 10-Vins, qui vous permet de choisir votre vin au verre, de le déguster dans les meilleures conditions de service sans ouvrir une bouteille ! Depuis, le succès est au rendez-vous puisqu’ils sont déjà Lauréats de plusieurs concours et ont une belle couverture médiatique ! Jérôme nous raconte leur aventure œnologique…   1- Qu’est-ce que 10-Vins ? Quel est votre positionnement ? 10-Vins est le Nespresso du vin. C’est un système de distribution de vin au verre, un service permettant à des particuliers de consommer des vins à domicile. Nous sélectionnons nos viticulteurs, reconditionnons leur vin, initialement en bouteille, en flacon de 10cl. Notre offre ne se limite pas seulement à la vente. Nous partageons l’histoire, le patrimoine du vin acheté et nos clients peuvent participer à des sessions de dégustation en ligne, poser des questions à notre œnologue Béatrice Dominé (bistrot l’Alchimiste à Nantes) via webcam ou Twitter. 10-Vins s’adresse donc aux particuliers. Pour un apéritif, cocktail dinatoire ou dîner à 2 ou à 4, on n’a pas toujours envie d’ouvrir une bouteille… nous proposons donc une alternative : consommer le vin au verre comme au restaurant. On fait le pari de transposer ce concept à la maison !  2- Quelles sont les qualités à avoir, hormis la passion du vin, pour se lancer dans cette aventure ? La 1ère qualité que nous avons avec mes associés, c’est de ne pas démarrer tout seul. On avait envie de monter une entreprise à plusieurs pour être plus efficace et réduire le risque d’échec peut-être. Et comme nous sommes tous les 3 passionnés de vin... Autre qualité : la ténacité. Important pour ne pas baisser les bras au premier écueil rencontré. Il faut être un peu fou, surtout durant la période que l’on traverse. Etre imaginatif aussi, curieux et puis surtout avoir envie de changer les choses ! On cultive également un côté fun et décalé qui nous permet de rester créatif et nous aide à prendre du recul. 3- Votre père ayant lui-même fondé sa société, la création d’entreprise coule dans vos veines… pourquoi ne pas vous être lancé 10 ans plus tôt, une fois diplômé de votre école d’ingénieurs ? Ca m’a toujours habité. L’environnement familial y a contribué bien sûr même si tout le monde peut créer son entreprise. A la maison, nous avons toujours eu cet état d’esprit avec les contraintes qui vont avec… il y a le bon côté des choses dans ce que l’on communique à la presse mais il y a aussi des passages un peu plus délicats, un peu plus difficiles qu’il ne faut pas occulter. J’ai vu ça à travers l’expérience de mon père et quelque part je ne me suis pas senti suffisamment armé et expérimenté, après mon école d’ingénieurs. J’ai préféré compléter ma formation après plus de 8 ans d’expérience professionnelle par un cursus en management à Audencia (MBA avec option création d’entreprise) et lorsque l’on connaît les personnes avec lesquelles on veut s’associer, c’est surtout l’idée qui va faire que l’étincelle est suffisamment importante pour se lancer ! Cela a mis tout de même trois ans avant que notre projet ne voit le jour… 4- Sur votre site, peut-on sélectionner/trouver tous les vins désirés et à tous les prix ? Non, nous avons une gamme restreinte : le parti pris de 10-Vins est de se comparer au Nespresso du vin. Cette marque ne distribue pas tous les cafés du monde et fait sa propre sélection !  L’idée n’est donc pas d’avoir une carte de vins exhaustive mais de s’adresser à une clientèle de néophyte ou amateurs débutants qui aime le vin… essentiellement les 25-45 ans parce qu’ils en consomment occasionnellement et qu’ils n’ont pas forcément de cave chez eux. Pour leur faciliter la tâche, nous leur pré-sélectionnons les vins. C’est une question de confiance. 5- Comment arrivez-vous techniquement à garder toutes les caractéristiques du vin ? Le vin est une matière vivante. Le contact du vin avec l’oxygène accélère le vieillissement du vin et donc altère ses qualités. L’objectif est de garder complètement intacte cette matière et de valoriser ses attributs. Pour cela, nous faisons appel à notre partenaire, la société WIT basée près de Bordeaux, qui a réussi à industrialiser les flacons essentiellement pour le marché BtoB selon un procédé breveté de conditionnement sous atmosphère inerte(gaz agro-alimentaire type azote ou bien argon) afin que le vin ne subisse aucune dégradation organoleptique (un processus connu depuis longtemps dans les grands châteaux comme Yquem pour recompléter des bouteilles suite à l’effet d’évaporation d’une quantité de vin, « la part des anges »). 10-vins fait ainsi reproduire ce procédé pour le marché BtoC. Nous achetons les bouteilles aux viticulteurs que nous envoyons à la société WIT qui les reconditionne sans ce fameux contact avec l’oxygène. Nous garantissons ainsi qu’une fois le vin mis en flacon (en verre) avec une capsule à vis, le vin n’évolue plus et peut se conserver jusqu’à 3 ans en flacon. Contrairement au bouchon en liège qui laisse passer l’oxygène et qui permet le vieillissement du vin, la capsule à vis empêche le vin de vieillir.  L’utilisation en est donc bien différente : - La bouteille avec bouchon en liège classique est adaptée pour le vieillissement en cave (c’est pour cette raison que nous vendons également nos vins en bouteilles pour les plus avertis et chanceux qui possèdent une cave : nos vins ont entre 4 à 10 ans de potentiel de garde). - Avec nos flacons, il s’agit plutôt d’apprécier le vin en quantité moindre mais de qualité excellente pour une consommation courante. C’est aussi un très bon moyen pour les experts de goûter leurs vins au verre avant de l’acheter en bouteille pour la garde. 6- A l’instar de Nespresso, vous lancez en 2014 la machine de dégustation de vin au verre, la D-Vine. Comment fonctionne-t-elle et pourra-t-on bientôt acheter vos flacons chez des distributeurs ? L’idée de 10-Vins repose sur un triptyque :  - notre sélection de viticulteurs et le fait d’apprendre à les connaître à distance ; - la possibilité d’avoir un ensemble de solutions de vin au verre à la maisonavec un flacon de 10 cl et des accessoires qui permettent de les stocker et de les présenter sur une table pour un apéritif par exemple ; - et enfin la fameuse machine D-Vine qui permet d’avoir les bonnes conditions de service, la température et l’aération. Le système couplé à la D-Vine a trois fonctionnalités :  - la conservation du vin qui est assurée par le flacon en verre et la capsule à vis.  - la diffusion d’informations sur le vin grâce à une puce intégrée dans la capsule. Cette puce permettra de connaître les caractéristiques du vin, de s’assurer qu’il s’agit bien d’un vin proposé par 10-Vins et de garantir une certaine traçabilité ; d’afficher la température et l’aération nécessaires au vin en question…  - la mise à température et l’aération optimale du vin. La D-Vine prend la température chez vous au départ du flacon, détermine quels sont les paramètres de température et d’aération à appliquer pour mettre le vin à la bonne température.  Ensuite, pour la partie aération, vous avez un apport d’air qui est fait. Le procédé diffère du microbullage mais repose sur le principe de l’effet venturi. C’est fait de telle sorte que ce soit fluide et harmonieux pour ne pas destructurer le vin. En 30 secondes, votre vin s’écoule dans votre verre par un enchaînement de serpentins sans altérer les qualités organoleptiques du vin. Pour les flacons, ils sont vendus d’ores-et-déjà sur notre site Internet mais nous aurons également des partenaires de distribution.  7- Comment avez-vous financé votre projet ? Avez-vous fait appel à des fonds d’investissements, des business angels… ? Etes-vous rentable aujourd’hui ? Non, nous ne sommes pas rentables aujourd’hui. Nous avons réalisé 60 000 € de chiffres d’affaires en 2013 et vendus près de 10 000 flacons à 1 000 clients. Le projet 10-Vins a un volet capitalistique intensif avec la machine D-Vine et la gamme d’accessoires qui sont des produits propres à 10-Vins et qui nécessitent de l’argent pour les développer et les commercialiser. Nous sommes sur un projet qui a à la fois une composante industrielle et digitale/numérique puisque notre site Internet a un côté ‘Club’. Nous produisons du contenu qui constitue un investissement (vidéos, photos, reportages…).Tout ça nous amènera à un projet rentable à l’horizon de 2 ans / 2ans et demi. Si on se base sur la distribution du vin en flacon, nous pourrions être rentables à la fin de cette année. Mais nous n’avons pas souhaité nous arrêter là. Aujourd’hui, l’entreprise est financée à hauteur de 250 000 €. Nous avons commencé par mettre de l’argent en propre. Puis nous avons été Lauréat de Réseau Entreprendre avec un prêt d’honneur qui a été abondé de prêts bancaires auprès de la CIC et de la BNP. BPIFrance (ex Oséo) a complété pour financer la R&D au niveau de la machine. Enfin, nous sommes incubés à Atlanpole et nous bénéficions de subventions pour nous accompagner sur la partie plate-forme digitale et création de marque.  Nous sommes dans une logique de levées de fonds successives. Il y en a trois prévues, dans le business plan, jusqu’à 2018. La première, à hauteur de 500 000€ est en cours de finalisation auprès de business angels et de prêts bancaires. Elle nous permettra de poursuivre le développement commercial et de développer la machine et ses premières pré-séries qui seront vendues avant fin 2014. La deuxième, prévue à la fin de l’année, sera d’environ 2 millions d’euros. Elle assurera la commercialisation de la machine et de l’ensemble de la solution 10-vins sur 2015-2016. La troisième levée sera destinée au développement à l’international. On a besoin de 10 000 clients à fin 2015 et de 20 000 à l’horizon 2018 ! 8- Quelles sont les principaux facteurs de réussite de votre business model ? Créer la chaîne de valeur au fur et à mesure ! Notre projet se fait par itérationet on a choisi de ne pas attendre l’ensemble des éléments en place pour se lancer. On aurait pu faire une grosse levée de fonds et travailler durant 3 ans pour avoir un système complètement abouti. Ce parcours progressif nous permet de mieux connaître le marché, de construire progressivement notre base clients et de réduire les risques d’échec liés au lancement et à la non maîtrise des freins, des tenants et des aboutissants du projet. Cela nous a aussi permis de convaincre nos 1ers partenaires financiers, nos 1ers clients. Un autre gage de notre réussite est celui d’appréhender les facteurs de changement, surtout dans un projet innovant comme le nôtre, pas toujours évidents à saisir. 9- Et ses faiblesses  ? L’inconvénient de ce projet à itération, c’est la course contre la montre qui en résulte. Il ne faut pas déraper en termes de levées de fonds par exemple. Si on n’arrive pas à la hauteur du financement que l’on souhaite, on mettra plus de temps à développer l’entreprise.C’est donc notre capacité à convaincre sur un marché avec une solution qui est beaucoup plus innovante que ce que l’on pensait initialement. Même si la consommation de vin au verre ne cesse de croitre, le système 10-Vins peut représenter un vrai choc culturel, un changement de consommation, de comportement. Mais nous restons persuadés que si les gens testent, ils pourront s’apercevoir par eux-mêmes des bienfaits de notre solution.  10- Quelle place le réseau audencien a-t-il eu dans votre projet ? Le réseau audencien nous a beaucoup apporté ! Ce réseau, essentiel, nous a permis de chercher des conseils et les bons contacts. On a, entre autres, sollicité le Club Entrepreneurs. L'Ecole aussi nous a bien aidé, notamment grâce à son incubation puisqu'Audencia nous fournit des locaux, nous apporte tout l’aspect marketing, services, produit commercial, méthodes de commercialisation. 10-Vins est ainsi basée à Nantes ce qui nous permet de garder cet aspect régional. Audencia, c'est aussi la mise en relation avec Centrale Nantes, grâce à l’incubateur Symbiose*, essentielle pour le développement technique de notre machine. 11- Comment voyez-vous votre société dans 2 ans ? Notre premier challenge est de construire la marque. Il faut accélérer notre capacité à créer la dimension de marque en tant que telle pour exister. Nous sommes assez agiles pour utiliser des techniques marketing qui sortent de l’ordinaire et on n’a pas grand chose à perdre puisqu’on existe très peu. Dans 2 ans, ce sera donc, nous l’espérons, une société avec une marque installée, une plateforme web et de nombreux partenariats… sans oublier l’existence de corners pour réaliser des démonstrations car je reste persuadé que la démonstration facilitera à lever les freins. Nous souhaitons aussi nous adosser à des leaders d’opinion… un grand nom dans le design pour notre machine, un grand cabinet d’ingénierie, un grand distributeur de renom dans ce secteur…  12- Quel conseil partageriez-vous avec les diplômés désireux de créer leur entreprise ? Je recommande l’accès au conseil. Ne gardez pas votre idée pour vous. Le réseau justement vaut de l’argent ! N’allez pas seulement chercher du financement qui disparaitra très vite si vous ne l’utilisez pas bien. Soyez prêt à l’échange, à la contradiction tout en gardant vos convictions. Il faut avoir des convictions mais pas de certitudes, avoir l’esprit d’écoute.On va vous dire tout et son contraire car il n’y a pas de vérité absolu mais si une cinquantaine de personnes vous fait les mêmes remarques sur un point, vous pouvez vous dire qu’elles ont peut-être raison et abonder dans leur sens ! Le 2ème conseil est de tester. Testez le marché ! Ne vous fiez pas aux études de marché, d’autant plus sur des innovations de rupture. Faites-vous votre propre opinion, celle de vos clients. Tout peut se tester techniquement aujourd’hui. Et si c’est votre première création, se faire aider par d’autres est une chance pour limiter les risques.  13- Que peut-on vous souhaiter pour 2014  ? Plein de clients, plein de 10-Vineurs !! N’hésitez pas à tester nos solutions, parlez-en autour de vous. L’accès au financement aussi puisque 10-vins ne sera pas le projet que l’on a prévu si on n’arrive pas à convaincre nos partenaires financiers de nous accompagner dans nos développements. 14- Une citation qui caractérise votre aventure entrepreneuriale ? « 10-Vins… What’s next ? »  Si quelqu’un connaît d’ailleurs Brad Pitt et Angelina Jolie, nous cherchons à les contacter pour notre pub de lancement de notre machine La D-Vine !! Plus sérieusement, je reprendrai le commandant Charcot qui avait lancé une expédition dans l’Antarctique et nommé son bateau « Le Pourquoi Pas ».    *Symbiose : l'incubateur commun Audencia Group et Ecole Centrale de Nantes. Consultez le site de 10-Vins. Retrouvez-les sur Facebook et Twitter.

    • Keep In Touch
    • Le 6 février 2014

    Ouvrir une franchise dès son diplôme en poche... un pari osé mais réfléchi et calculé.

    Nom: Fabien PETORIN Fonction actuelle:  Diplôme Audencia: EAC CI 07 Nationality: Française  Residence:   Interview Fabien PETORIN - 6 Février 2014 Fabien PETORIN, un diplômé qui n’a jamais manqué de persévérance pour mener à bien son projet : ouvrir une franchise.   Tu es l’un des rares diplômés à s’être lancé dans la gestion d’entreprise dès la sortie de l’EAC. Etait-ce un projet de longue date ou un challenge un peu fou ? Je m’étais déjà lancé dans l’aventure durant mon cursus à l’EAC. En novembre 2006, j’étais franchisé : j’avais ensuite 2 ans pour ouvrir un point de vente. J’ai pu réaliser mon stage pré-emploi dans ce process de recherche de local, entre janvier et juin 2007 et je me suis lancé immédiatement après mon diplôme, en novembre 2007. Pourtant, lors de mon intégration à l’EAC, j’avais plutôt en tête de travailler dans la répartition pharmaceutique, en tant que responsable d’exploitation. J’ai donc fait le choix de réaliser des stages dans ce domaine, notamment chez Phoenix Pharma en Allemagne, ce qui m’a permis de me poser les bonnes questions sur mon projet. Et dans le même temps,  je me suis souvenu d’un cours durant mon semestre d’études à l’étranger en 2ème année : « Quel espace de restauration souhaiteriez-vous avoir dans votre université ? ». La majorité des étudiants avait répondu : « Subway ». Tout est parti de là !   Subway est le premier réseau mondial de franchisés en restauration rapide. Quels sont les avantages de ce statut de franchisé ? L’avantage premier, c’est que l’on s’intègre dans un concept « tout fait tout de suite ». Le second intérêt de la franchise Subway, c’est la possibilité de s’impliquer dans le comité de produits et le marketing régional. Certes tous les Subway ont une identité commune mais il est très riche de pouvoir donner son avis néanmoins. Le dernier intérêt selon moi : ta réussite dépend de toi et surtout du choix d’emplacement que tu fais. C’est une belle fierté lorsque cela fonctionne et cela a été mon cas : je ne me suis pas trompé sur mon choix de local.   Quels seraient tes conseils aux étudiants et diplômés qui souhaitent se lancer dans l’aventure de la franchise ? Tout d’abord, il est important de se poser une question : pourquoi cette enseigne a-t-elle besoin de se franchiser ? Soit parce qu’elle a besoin d’un développement rapide. Soit parce que les unités en elles-mêmes ne sont pas assez rentables pour faire vivre une maison-mère. Il est important de savoir dans quelle stratégie on se positionne. Ensuite, ne pas se dire qu’il existe un profil type du franchisé. Les franchisés que je côtoie chez Subway ont tous eu des parcours très variés : vétérinaires, commercial en GMS, chef de projet en agence de communication, etc… cependant, il est pertinent d’avoir eu une première expérience dans le management. Cela apprend à être à la fois conciliant, empathique et ferme. Enfin, il est nécessaire d’enquêter avant de se lancer : interviewer un grand nombre de franchisés, avec des visions diverses, dans des domaines variés et des villes différentes, afin de se faire une idée de ce qui nous attend après quelques années.   Et si ton parcours depuis ton diplôme était à refaire ? Aucun changement ! J’ai apprécié me lancer dans cette aventure tout en étant étudiant, je ne regrette rien.   Que puis-je te souhaiter pour les années à venir ? Gérer une autre franchise pour ne pas mettre tous mes œufs dans le même panier. Mais ce dont je suis certain : dans 15 ans, je serai toujours chez Subway. Je suis conquis par le concept et le produit : c’est la condition sine qua none pour développer son activité tout en se faisant plaisir.

    • Keep In Touch
    • Le 31 janvier 2014

    J'ai commencé par une fonction commerciale parce qu’une entreprise vit d’abord par ses clients

    Nom: Christophe Letellier Fonction actuelle: Directeur général de Sage ERP X3, au sein de Sage Group plc,troisième éditeur mondial de logiciels de gestion. Diplôme Audencia: GE 84 Nationalité: Française   La typologie des modes opératoires au sein de l’entreprise est une science que connaît fort bien Christophe Letellier. Analyste hors pair des processus décisionnels, il aura calibré avec précision le type d’organisation permettant à sa personnalité de s’exprimer au mieux, avant de fondre sur le candidat idéal, une fois ce dernier détecté. Avec un certain succès, disons-le ! Cela ne pouvait pas mieux commencer. Dès son stage de troisième année, Christophe Letellier réalise, pour le compte du ministère de l’Industrie, une étude prospective consacrée aux grands noms de l’informatique mondiale. Nous ignorons si les conclusions de cette étude ont permis au ministère d’anticiper l’essor qu’allaient connaître ces futurs géants – nous sommes en 1984 – mais ce qui est sûr, c’est qu’elle a donné à son rédacteur une base analytique solide pour partir à la conquête du secteur. En commençant naturellement par sa locomotive, IBM. Candidature spontanée, entretien, et embauche quinze jours chrono après sa sortie d’Audencia, en septembre 1984. “J’ai choisi le numéro 1 du secteur, ce qui me semblait logique, et la fonction commerciale, parce que je pense qu’une entreprise vit d’abord par ses clients. Ça s’est bien passé. Les challenges se sont enchaînés, Orléans, Lille, où j’ai eu à diriger une équipe de 15 commerciaux, tous plus âgés que moi, Paris“. Manager le plus jeune d’IBM, Christophe Letellier comprend vite, grâce aux conseils décisifs de son patron, que sa réussite sera d’abord celle de son équipe. Son rôle sera donc de veiller à lui offrir les meilleures conditions de travail possibles. Une méthode qui marche. Le voilà directeur/chargé d’affaires avec, comme client, le groupe Renault. “Un business à 100 millions de dollars par an pour IBM, et un client particulièrement exigeant !“ Nouvelle réussite qui le propulse à la tête de la branche monde des clients distribution automobile d’IBM. Le chiffre d’affaires passe de 100à 200 millions de dollars. “En 1997, on m’a confié la direction du secteur industrie d’IBM pour la France, la Belgique et le Luxembourg et je suis entré au comité de direction d’IBM France.“ Il a 35 ans, génère 500 millions de dollars de revenus par an grâce à une équipe de 200 personnes et passe bientôt de l’industrie à la division logiciels – 850 millions de dollars par an – et de la confiance au doute. “J’avais de moins en moins la main sur le business que je manageais et de plus en plus de process à mettre en place. Cela ne me convenait pas.“ L’incompatibilité sera de courte durée. Christophe Letellier est remercié. Une aubaine ! “J’ai quitté IBM afin de pouvoir m’extraire du modèle de process servant et j’ai rejoint People Soft en 2001, qui m’offrait presque tous les leviers de décision.“ 150 millions de dollars de chiffre d’affaires, 350 personnes en France, Italie et Espagne et une menace tapie dans l’ombre. Qui se matérialise sous la forme d’une OPA hostile lancée par Oracle – une entreprise très process servant – et qui aboutit quatre ans plus tard à une prise de contrôle totale par le groupe de Larry Ellison. Tout est à refaire. Après une autre expérience qui ne le convainc pas chez OpenWawe Systems, Christophe Letellier détecte chez Sage toutes les qualités qu’il attend d’une entreprise. “J’y suis entré fin 2006 et c’est l’entreprise que je cherchais. Sage est un groupe à l’état d’esprit très entrepreneurial ; chaque patron du business est un CEO et il a la responsabilité pleine et entière de son activité.“ Sage lui offrira, il le sent, toutes les conditions de la réussite : “La direction générale de Sage ERP X3 – du nom de l’ERP dédié au mid-market – me permet de diriger une équipe de près de 1 000 personnes avec des clients dans 53 pays et me donne tous les leviers de décision dont j’ai besoin.“ Leviers qu’il sait parfaitement manier. Pour preuve, une progression à deux chiffres depuis quatre ans et l’accès aux commandes, en plus de sa casquette ERP X3, de tout le mid-market en Europe. La boucle est bouclée.

    • Keep In Touch
    • Le 17 janvier 2014

    La banque peut être un espace de liberté très ouvert

    Nom: Valerie Gombart Fonction actuelle: Directrice générale du fonds d’investissement Hi Inov, filiale de capital–innovation de Dentressangle Initiatives. Diplôme Audencia: GE 97 Nationalité: Française Résidence:   Valérie Gombart est la preuve vivante que la banque peut être un espace de liberté très ouvert. Préférant les interstices – et les challenges à risque – aux grands boulevards, elle y mènera une carrière d’“intra-entrepreneur” passionnante et parfaitement maîtrisée. Une stratégie payante puisqu’elle occupe désormais le poste de directrice générale d’Hi Inov, la société de gestion dédiée à l’investissement dans l’économie numérique de Dentressangle Initiatives, holding patrimoniale de la famille Dentressangle. C’est l’histoire d’une femme qui n’a pas froid aux yeux et qui déjoue tous les pronostics. Lorsque Valérie Gombart vous explique que son premier emploi dans la banque “a duré 14 ans“, la première image qui vous vient à l’esprit est celle de la ligne droite, d’une trajectoire balisée par un respect scrupuleux des process et de la hiérarchie. Grossière erreur. Scientifique de formation avant d’être diplômée d’Audencia Nantes, Valérie Gombart s’est attachée à aller systématiquement rôder aux marges, aux frontières de l’existant et du possible. “Je suis entrée à la Spef, une petite structure rattachée à la Caisse Centrale des Banques Populaires, grâce à mon stage de fin d’études. La Spef finançait en fonds propres essentiellement les entreprises clientes du groupe et gérait notamment un fonds pour soutenir la création d’entreprises en régions ; les Banques Populaires ayant un droit de tirage pour les projets ‘coups de coeur’. Mon job consistait à filtrer les projets et à monter les investissements.“ La création du premier Fonds Commun de Placement Innovation par le Groupe Banque Populaire lui offre son premier ticket pour l’inconnu, quelques mois seulement après sa sortie de l’école : “Je n’étais pas très à l’aise, mais comme j’étais l’une des rares à avoir vu un peu d’informatique, le patron m’a dit ‘vous êtes intelligente, j’ai confiance en vous, allez–y !’. Alors j’y suis allée. Grâce à la solidité de la formation technique que j’avais acquise à Audencia, j’ai pu démarrer et c’est d’ailleurs un message que je veux faire passer ici. Faites confiance à votre formation. Elle est solide.“ La Spef, à la fin des années 90, c’est une petite équipe – une quinzaine de personnes tout au plus –, peu de moyens et donc l’obligation pour chacun de coiffer plusieurs casquettes. “On faisait tous les métiers de haut de bilan, le capital-développement, le capital-transmission, le capital-création, et le capital-innovation… C’était un peu fou.“ Mais formateur. Et très stressant. “On était en panique. On était tous très jeunes, on connaissait mal le métier et les sommes en jeu étaient très importantes, plusieurs millions d’euros… Alors j’ai décidé d’aller faire le tour de toutes les Banques Populaires régionales pour discuter avec le terrain, qui m’a accueillie à bras ouverts.“ Cette première intuition – aller au contact, humblement, pour comprendre et pouvoir décider – se double d’une rencontre décisive qui va tout changer : “J’ai rencontré mon mentor, à l’extérieur de l’entreprise… chez un concurrent. Il m’a tout appris ou presque.“ À partir de là, les choses s’enchaînent et le parcours devient fulgurant. La création de Seventure Partners, en 2003, toujours dans l’orbite des Banques Populaires, lui permet d’affirmer ses compétences dans le domaine des technologies de l’information et de la communication dont elle monte tout le département, pour ensuite le diriger. “En 2005, quand l’AMF a voulu qu’il y ait deux dirigeants dans les sociétés de gestion, j’ai été nommée second dirigeant. Je me retrouvais à 28 ans plus jeune mandataire sociale de toute la banque. Comme le business était en création, j’ai pu faire ma place.“ Quatorze ans et cinq fusions après son entrée, Valérie Gombart quitte la banque, direction… le monde des entrepreneurs ! En 2012, la famille Dentressangle, fondatrice du groupe de transport et logistique Norbert Dentressangle, souhaite monter une société de gestion dédiée à l’innovation. Hi Inov est créée avec, à sa tête, Pierre-Henri Dentressangle et… Valérie Gombart : “Je ne pensais pas être capable de créer une entreprise, j’avais peur de la crise, de ne pas réussir à lever de l’argent… Mais j’y suis arrivée avec mon associé. En un an, nous sommes parvenus à créer la société, à la faire agréer auprès de l’AMF et l’on boucle en ce moment notre premier fonds à 27 millions d’euros, un bon score dans la période actuelle.“

    • Keep In Touch
    • Le 10 janvier 2014

    Le réseau n’est pas important, il est PRI-MOR-DIAL

    Nom: Pierre-François LOTIRON Fonction actuelle: Co Fondateur Kitchen Trotter Diplôme Audencia: GE 10 Nationalité: Française Résidence: Paris    "Le réseau n’est pas important, il est PRI-MOR-DIAL ! …à chaque étape de la création d’une entreprise." Kitchen Trotter relève le défi ambitieux de faire voyager ses abonnés chaque mois vers une nouvelle destination, sans quitter leur cuisine !Nous avons rencontré ce co-fondateur passionné qui a fait le pari fou de mettre le monde dans l’assiette des Français… 1- Qu’est-ce que Kitchen Trotter ? Quel est votre positionnement ? Kitchen Trotter, c’est l’agence de voyages la moins chère du monde ! Plus sérieusement, nous offrons à nos abonnés de découvrir chaque mois un nouveau pays par le biais de sa gastronomie. Comment ? C’est simple, nous leur envoyons directement chez eux, une boîte, dans laquelle ils retrouvent les recettes emblématiques de cette destination (4 dans une logique de menu) et tous les ingrédients secs (6-7) difficiles à dénicher pour les réaliser. Ces ingrédients garantissent à nos abonnés de (re)trouver l’intégrité et l’authenticité des plats qu’ils prépareront, même s’ils n’en ont jamais entendu parlé ! En résumé, nous organisons un tour du monde culinaire pour mettre le monde dans l’assiette de tous les français. 2- Comment vous est venue l’idée de votre société ? Avec mes associées Aïcha Mansouri et Kenza Hachimi, nous avons deux passions communes : le voyage et la cuisine. Après avoir voyagé un peu partout, nous nous heurtions souvent à deux difficultés majeures, une fois rentrés au pays : comment choisir LA bonne recette du curry vert thaïlandais, parmi les milliers dont regorge internet et encore plus complexe, comment allais-je pouvoir retrouver les produits nécessaires pour sa préparation. C’est à ce moment-là que ça a fait ‘tilt’ : si nous avions ces difficultés, probablement que d’autres gourmets auraient les mêmes. L’idée de Kitchen Trotter était née ! 3- Le marché des food box est en pleine expansion en France, en quoi pensez-vous vous démarquer de vos concurrents ? La concurrence n’est-elle pas trop forte ? Comme tout marché, celui du e-commerce par abonnement est concurrentiel ! Un grand nombre d’acteurs s’est lancé en même temps, il y a maintenant un peu plus d’un an. Pour autant, et même si c’est encore un marché très jeune, nous constatons depuis 6 mois une concentration progressive, résultat d’une pression concurrentielle forte. Concernant Kitchen Trotter, la voie de la cuisine du monde nous a permis d’occuper un segment de marché différenciant par essence. Cette décision a influencé la façon même de construire, escale après escale, nos kits de cuisine. En effet, nous partons de la destination mise à l’honneur, pour sélectionner avec notre chef natif, un menu typique. Ce n’est qu’en bout de process que nous choisissons les produits, « simples » résultats des choix précédents. Le Tour du Monde Culinaire combiné à la logique de menu pour 4-6 personnes, en passant par des moments conviviaux à passer en famille ou en amis, voilà notre différence. 4- Comment vous y êtes-vous pris pour trouver des fournisseurs de produits du monde entier et être rentables ? Ah, ça c’est un sacré boulot ! La difficulté avec ce business, c’est qu’il faut penser puis créer un nouveau produit chaque mois. Ceci étant dit, c’est aussi ce qui le rend tout à fait passionnant et sans limite pour notre imagination débordante ! Malheureusement, nous ne voyageons pas autant que nous le souhaiterions pour dénicher toutes les pépites que l’on retrouve dans nos kits de cuisine. Le sourcing de ces ingrédients magiques passe aussi par des heures de surf sur internet, beaucoup d’échanges avec notre chef natif du mois, des salons et des conversations téléphoniques interminables avec des producteurs implantés aux quatre coins du globe ! Alors, elle est pas belle la vie ?! 5- Quelle a été la période la plus sensible de votre projet ? Comment avez-vous fait face ? Au tout début de la création d’une startup, plein de petites difficultés peuvent vous paraître dramatiques. Pour autant, ce sont précisément ces petites difficultés qui forgent votre expérience et qui vous permettront de surmonter les difficultés autrement plus importantes auxquelles vous ferez face dans le futur. Nous, ça a été un mauvais choix de prestataire informatique qui a mis à mal l’équilibre que nous avions créé mois après mois. Cela dit, il y a toujours plein d’enseignements positifs à tirer de toute expérience, dans notre cas, nous avons vite compris qu’il était vital pour une entreprise telle que la nôtre d’internaliser la compétence technique, pour devenir indépendant vis-à-vis de tierces entreprises. Un petit coup de pub : si quelqu’un connaît un bon développeur, nous sommes preneurs ! ;) 6- Quelle est votre ambition désormais ? Comment vous voyez-vous dans 2 ans ? Comment voyez-vous votre société dans 2 ans ? A l’échelle d’une start-up, 2 années représentent une éternité ! Mais je vais tout de même tenter de répondre à cette question ! Nous avons plein d’idées pour développer l’activité de Kitchen Trotter. Notre chance : être sur un segment de marché encore peu exploité : la cuisine du monde. Dans deux ans, et si nous devenions la référence de la cuisine du monde ? Quant à moi, apprendre toujours plus, travailler avec des gens géniaux, continuer à m’éclater au boulot, voilà les objectifs que je vais poursuivre ! 7- Comment l’école et le réseau Audencia Alumni pourraient vous aider dans les trois prochains mois ? Je serais ravi de rencontrer d’autres entrepreneurs membres d’Audencia Alumni, et plus généralement toute personne pour échanger sur tout et aussi sur rien, c’est comme ça que les meilleures idées font surface ! 8- Parmi les facteurs de succès, avoir un bon réseau vous paraît-il important et si oui, à quelle étape du projet ? Non, non, non ! Le réseau n’est pas important, il est PRI-MOR-DIAL ! Une question de vie ou de mort ! Je dirais que le réseau est important à tous les moments de la création d’une entreprise. Contrairement aux idées reçues, je suis convaincu qu’il est bon voire sain d’échanger au maximum sur son projet avant de le lancer ! Quoi de mieux que des professionnels expérimentés issus de secteurs très différents pour échanger et apprendre ?! 9- Quel est le conseil (que l’on vous ait donné et) que vous souhaiteriez partager avec tous les diplômés désireux de tenter l’aventure entrepreneuriale ? Lancez-vous, l’idée n’est pas le plus important ; l’envie, l’excitation et des associé(e)s formidables sont des moteurs encore plus puissants que l’idée ! 10- Combien d’étudiants ou de diplômés du réseau Audencia Alumni prévoyez-vous d’embaucher dans l’année ? :) Bonne question ! 2 merveilleux(ses) Audenciens(nes) seraient un chiffre top ! N’hésitez surtout pas à nous envoyer vos CV à futurtrotter@kitchentrotter.com. 11- Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour 2014 ? Beaucoup de kilomètres parcourus à bord de notre Tour du Monde Culinaire, des clients heureux et fidèles, mais par dessus tout, beaucoup, beaucoup de fun ! 12- Une citation qui caractérise votre aventure et votre projet ? Chez Kitchen Trotter, nous sommes à la croisée de deux univers, le voyage et la cuisine ! Du coup, vous aurez droit à deux citations : « Vers l’infini et au delà ! » (Buzz l’éclair) « La vie, c’est comme une boîte de chocolats : on ne sait jamais sur quoi on va tomber » (Forrest Gump)

    • Keep In Touch
    • Le 6 décembre 2013

    Toucher à l’international, l’artistique, les relations humaines, le web, la production

    Nom: Raphael Lebas de Lacour Fonction actuelle: Founder at AËDLE Diplôme Audencia: GE - 2011 Nationalité: Française Résidence:     AEDLE est l'un des 101 projets d'entrepreneurs retenus à l'initiative éponyme de Marc Simoncini (Meetic), avec le soutien de Xavier Niel (Free) et d'Antoine Granjon (ventesprivees.com). Créée par Raphaël Lebas de Lacour (GE 11), Baptiste Sancho (GE 11) et David Guillon (artiste et créateur musical), AEDLE se fait une belle place parmi les créations d'entreprises françaises.    Bravo et félicitations !   Rencontre avec la « French-touch » de Raphaël Lebas de Lacour   1. Qu’est-ce que Aëdle ? Quel est votre positionnement ? Aëdle est une start-up audio qui conçoit, développe, industrialise, promeut et commercialise des produits audio nomades haut de gamme destinés aux audiophiles et aux clients « lifestyle ». Notre ambition est de proposer des produits sans compromis entre design et qualité sonore. Si, aujourd’hui, nous ne proposons que des casques audio, notre objectif est d’élargir notre gamme à d’autres types de produits (enceintes par exemple). 2. Comment vous est venue l’idée de votre société ? Il n’y a pas "d’Eureka" dans une idée comme ça. C’est à Audencia que ça a commencé. On voulait avant tout pouvoir créer un produit physique, qui nous ressemble, un produit cool qu’on ait envie de développer. C’était soit ça, soit un vélo ou une montre !  On voyait vraiment ça comme un voyage, on voulait vivre un projet international (de la production à la vente), un peu comme notre API (ndlr : Année de Projet Individuel). C’est d’ailleurs assez drôle de voir que la plupart de nos potes d’API de l’époque se sont lancés dans l’entrepreneuriat ! Je pense que si tu aimes voyager, découvrir le monde, apprendre, tu ne peux que t’épanouir dans un projet industriel comme le nôtre. 3. Compte-tenu de votre formation, pourquoi décider de se lancer dans un projet industriel ? C’est lié à cette idée de l’API, de l’aventure, du voyage… On voulait pouvoir toucher à tout, l’ensemble du champs des possibles avec l’international, l’artistique, les relations humaines, le web, la production en tant que telle. En gros, notre job passe par les visites des usines de production en Chine, les séances de travail avec un designer ou avec les réalisateurs de nos vidéos promotionnelles. Ce projet nous permet de satisfaire notre curiosité naturelle, nous pousse à flirter avec l’inconnu, et surtout nous permet d’apprendre, et d’apprendre constamment. 4. Avez-vous un exemple, une anecdote d’une période sensible, difficile pour vous ? Se lancer dans un projet à la fois industriel et entrepreneurial, c’est la garantie de vivre des tas et des tas de moments sensibles. C’est un investissement énorme, tant personnel que financier, pour un risque considérable, avec très peu de visibilité et surtout aucune garantie que le produit ne voie le jour… La pression est énorme, mais on avance ! 5. Les casques audio de qualité, dépassant souvent les 150€, ont envahi le marché. En quoi pensez-vous vous démarquer de la concurrence ? N’est-elle pas trop forte d'ailleurs ? La compétition est certes très rude mais notre positionnement nous permet de nous démarquer. Notre design plaît et au niveau des tests sonores nous avons été mieux notés que la plupart des concurrents les plus connus.  Notre ambition, c’est de représenter la « French touch » du casque audio, comme Daft Punk peut représenter la « French touch » de l’électro ; oui, on a de l’ambition !!   6. Où peut-on trouver vos produits ? Avant tout sur notre site internet. En parallèle, nous ciblons actuellement les boutiques « lifestyle » dans les capitales du monde. On s’est lancé il y a quelques semaines à Tokyo et nous sommes, depuis le 5 octobre, chez Colette à Paris. NYC, Berlin et Londres devraient suivre et on part dans une tournée scandinave ! Plus de 90% de notre chiffre d’affaires se fait à l’international.   7. Comment avez-vous financé le développement de votre produit ? Avez-vous eu recours à une levée de fonds ? Nous nous sommes adressés à des banques. L'une d'entre elles nous a accordé un emprunt nous permettant de financer notamment la recherche et la production des premiers modèles. Nous n'avons donc pas ouvert le capital de la société à un investisseur extérieur. 8. Êtes-vous rentables ? La société a atteint son break-even. Nous sommes donc rentables. On vise 600 000€ de CA pour le premier exercice. A date, nous sommes au-dessus de nos objectifs de parcours !   9. Les ventes sont au rendez-vous : comment comptez-vous absorber la croissance de la société ? Aujourd’hui, nous maîtrisons volontairement la croissance. Nous avons été approchés par de très grosses enseignes américaines, mais pour le moment, nous ne pouvons pas répondre positivement à leur demande. Impossible pour nous de fournir 4500 magasins aux Etats-Unis ! On préfère stabiliser notre croissance, maîtriser notre montée en charge et cibler les boutiques qui collent le plus à notre image.   10. Quelle est votre ambition désormais ? Comment vous voyez-vous et comment voyez-vous votre société dans 2 ans ? Notre ambition est d’évoluer vers des produits de plus en plus complexes. On s’est pris au jeu de l’industrie et on veut continuer à franchir des étapes et à évoluer vers des produits de plus en plus complexes. Plus concrètement, dans deux ans on veut qu’Aëdle soit viable et génère suffisamment d’argent pour pouvoir investir en R&D et monter en gamme. On veut poursuivre l’aventure, rester alerte !   11. Quel est le conseil que vous souhaiteriez partager avec les diplômés désireux de tenter l’aventure entrepreneuriale ? "Si tu veux vraiment t’amuser, prends goût au chemin et ne travaille pas à l’objectif"Si, sur notre projet, on avait travaillé à l’objectif, on aurait déjà fait 4 arrêts cardiaques ! Sérieusement, les objectifs, tu te les fixes, mais t’es jamais dedans, jamais…  Chaque petite étape est une réussite. Pendant les trois premières années, tout prend plus de temps que prévu, les débuts sont parfois horribles et laborieux, et c’est primordial de pouvoir profiter des moindres petites étapes, des petites victoires. Après, c’est l’inverse, tout va trop vite !   12. Un exemple d’étape, comme ça ? Le jour où nous avons invité l’ensemble des mecs de la boîte avec l’argent récolté par la vente des deux ou trois premiers casques ! C’était un restaurant sans prétention,  mais on payait avec les fruits de notre travail, et c’était bon.   13. Comment l’école et le réseau Audencia Alumni pourraient vous aider dans les 3 prochains mois ? On a toujours besoin d’avoir un regard extérieur, des échanges, sur ce que tu fais quand tu as le nez dans le guidon. Et puis pourquoi pas l’année prochaine du recrutement, en vente, gestion ou supply chain ? 14. Parmi les facteurs de succès, avoir un bon réseau vous paraît-il important ? Ce n’est pas important... c’est primordial ! Ce n’est même que ça… Pour compléter, je dirais que pour être efficace, il faut être dans un réseau pour pouvoir lui apporter quelque chose, ne pas être uniquement consommateur ! 15. Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour 2014 ? De continuer à s’amuser ! 16. Pour finir, une citation qui caractérise votre aventure et votre projet ? Ce n’est pas une citation, mais faites les choses pour vous, un peu comme un artiste, et si vous y mettez toute votre passion, à la fin, ça marchera. Et surtout PROFITEZ  du chemin !

    • Keep In Touch
    • Le 6 décembre 2013

    Le travail d'équipe permet d'avancer et de créer des interactions bénéfiques à l'entreprise

    Nom: Bruno Cathelinais Fonction actuelle: Président du directoire du Groupe Bénéteau, Diplôme Audencia: GE 78 Nationalité: Française Résidence:     Il est des hommes qui craignent les coups de tabac et d’autres qui se révèlent dans la tempête. Bruno Cathelinais fait assurément partie de la seconde catégorie. Et la métaphore marine n’est pas seulement une allusion à son secteur d’activité : le président du directoire du Groupe Bénéteau est un barreur adroit qui aime le gros temps et les corrections de trajectoire en périodes chahutées. Juin 1978. Bruno Cathelinais sort d’Audencia Nantes. Il a en poche une solide expertise en finance comptabilité, un rêve doublé d’un objectif – être directeur financier à 30 ans et directeur général à 40 – et la volonté de s’orienter le plus tôt possible vers la PME : “Un endroit où l’on voit plus rapidement le résultat de ses actions.“ Ce corpus en trois points le conduit chez Manitou. Auditeur interne pour les filiales internationales. Le choix s’avère payant. En deux ans, il accède aux responsabilités administratives et financières d’une filiale du groupe basée à Poitiers. La PME devient son laboratoire, un lieu d’analyse et de modélisation des principes qu’il appliquera plus tard. Elf Aquitaine l’invite à rejoindre une “petite“ filiale de 150 personnes spécialisée dans la chimie fine. “Cela m’a beaucoup plu. J’ai pu appréhender tout ce qui était production, commerce, organisation…“ Bref, comprendre les interactions entre les gens et entre les services, qui régissent la dynamique d’une entreprise. Les interactions. Un mot clé dans la conception entrepreneuriale de celui qui rejoint, en 1989, le Groupe Bénéteau en tant que directeur financier. Il a 32 ans, soit deux ans de chute par rapport à son planning prévisionnel de carrière ! Qu’à cela ne tienne, il sera directeur général du groupe à 39. Le retard est compensé.Mais la première tempête est là. “Quand je suis entré dans le métier, en 1989, la plaisance vivait une crise majeure, la première crise de cette ampleur. Durant des périodes comme celle-ci, les changements qui bouleversent le paysage concurrentiel vous imposent de repenser votre stratégie, de corriger votre trajectoire et de rester en mouvement. Ce sont des moments de risques et d’opportunités. Notre réponse, à l’époque, a été de nous rapprocher de Jeanneau. Ce fut un bon choix.“ Si le groupe change de dimension, la vision de Bruno Cathelinais reste la même.“La dynamique d’une entreprise est basée sur la compétence des individus mais aussi sur leur connivence. Nous essayons de garder un mode de fonctionnement de PME avec beaucoup de fluidité dans les échanges, même si nous sommes 6 000. Nous voulons rester des entrepreneurs : trouver de nouveaux marchés, de nouveaux clients, des idées nouvelles dans la façon de faire…“ 2008. Nouvelle crise. Plus rude que la précédente.Les marchés mondiaux dévissent de 50 à 60 %. La réponse à la crise des années 90 a permis au groupe de se constituer des réserves qui sont immédiatement injectées dans la réorientation stratégique à laquelle s’astreint l’entreprise. Le mouvement, toujours, et la prise de risques en période de tension. Le marché se réduit de moitié ? Bénéteau ne s’adresse qu’à 40 % du cadre mondial de la plaisance ? Désormais, ce sera 80 %, appuyés sur une politique ambitieuse d’implantations en Amérique latine et en Asie, de diversification vers le bateau à moteur, segment nettement plus large que celui du voilier, et vers l’habitat léger qui présente de vraies similitudes avec l’aménagement de bateaux. “Lorsque les marchés rebondiront, je pense que l’on s’apercevra du changement de dimension de l’entreprise.“ Audencia Nantes, elle, y croit. Elle lui décerne, en 2012, le Grand Prix du dirigeant à l’occasion du centième anniversaire de l’Association des diplômés. Elle ne se trompe pas. Le plan 2015 produit ses premiers résultats, le chiffre d’affaires remonte, sans atteindre encore les niveaux de 2008, mais suffisamment pour retrouver la confiance. Bruno Cathelinais continue, inlassablement, à tisser des liens et forme désormais la relève. “J’ai 55 ans et j’aime cette idée de transmission, de penser que j’aurais contribué à construire l’équipe qui prendra la suite.“ Laisser les rênes aux jeunes, donc ? “Oui, mais pour cela, il faut que ceux qui y aspirent montrent qu’ils en ont vraiment envie. Dans une PME, une personne un peu différente, qui prend des risques, est tout de suite détectée. La chance et l’audace sont les moteurs de la réussite.“ 

    • Keep In Touch
    • Le 29 novembre 2013

    Le rôle de « Chef d’orchestre » est passionnant, avec une forte possibilité d’innover

    Nom: Sarah DUPOUY Fonction actuelle:  Diplôme Audencia: EAC 08 / GE 11 Nationalité: Française Résidence:   Interview Sarah DUPOUY - 29 novembre 2013   Sarah DUPOUY a su mener son début de carrière avec cohérence. Elle nous parle du fil rouge de son parcours de formation et professionnel…   Tu es rentrée à l’EAC en 2005, avais-tu déjà en tête de travailler dans le marketing ? Lorsque je suis rentrée à l’EAC, j’étais persuadée de vouloir occuper un poste permettant à la fois du relationnel, de l’analyse de chiffres et de la réflexion stratégique, sans mettre de mots sur un poste précis. Rapidement, grâce aux cours, le marketing m’a fait rêver car il rassemblait tous ces critères et donnait en plus la possibilité de laisser parler son imagination et sa créativité.   Tu as fait le choix de la poursuite d’études, et es donc une des premières diplômées à avoir intégré Audencia. Comment as-tu opéré ce choix ? En 2ème année à l’EAC, j’ai pris conscience que dans « marketing », il y a « marque ». Selon moi, pour apprendre les meilleures techniques marketing, il fallait donc intégrer les meilleures marques. Et pour cela, un Bac+5 me semblait adapté. J’avais acquis les fondamentaux commerciaux et marketing à l’EAC, ainsi qu’un comportement professionnel fort.  Audencia Ecole de Management a été une porte d’entrée dans des entreprises telles que L’Oréal, Danone et aujourd’hui Pepsico.  Tu as toujours intégré des entreprises de notoriété importante. Quels conseils donner à ceux qui orientent leurs choix dans ce sens ? Il faut être très pragmatique, c’’est-à-dire regarder les pré-requis des recruteurs. Ce qui fait la différence dans une candidature, ce sont les stages et le fil rouge dans le parcours.   Tu es aujourd’hui Chef de produits chez Pepsico, qu’est-ce qui te plaît dans ton quotidien ? Tout d’abord, la diversité. Dans une même semaine, je vais : présenter à notre agence partenaire des chiffres sur la marque, Analyser mes chiffres pour observer l’impact sur les ventes, piloter un brainstorming sur un nouveau packaging, trouver le moyen d’adapter le produit à nos canaux de distribution, travailler sur de l’innovation avec le service R&D, etc… Ensuite, le rôle de « Chef d’orchestre » est passionnant, avec une forte possibilité d’innover dans tout : les campagnes de communication, la manière d’analyser les chiffres les trouvailles en matière de pack, etc… J’apprécie également l’autonomie qui m’est laissée dans l’élaboration de la stratégie marketing, d’où la nécessité d’être en permanence force de proposition. Enfin, le marketing est un service très tangible, notamment sur les produits de grande consommation agro-alimentaire. On peut jouer sur un certain nombre de variables du mix : la texture, le parfum pour l’intérieur du produit, le pack, le design, le code couleur pour l’extérieur. Pour cela, il faut faire preuve de bon sens, se référer à ses propres réflexes de consommation notamment, et donc avoir une sensibilité produit importante.   Tu es amenée à faire passer des entretiens de recrutement. Quels critères seraient rédhibitoires dans une candidature ? Sur le CV et la lettre, bien entendu : l’orthographe ! Mais aussi le manque de rigueur dans la mise en page et l’absence de chiffres qui démontrent une « sensibilité business », essentielle dans le monde du marketing. Durant l’entretien, le manque de bon sens, le manque de structure et de synthèse, le manque d’envie et de « pétillant dans les yeux », le peu d’affirmation de soi. Et pour conclure l’absence d’humilité ! Je me souviens que c’est d’ailleurs une des 5 valeurs de l’EAC : « Rester humble » ! C’est valable lorsque l’on est étudiant, ça l’est toujours lorsque l’on est dans le monde professionnel !

    • Keep In Touch
    • Le 18 juin 2013

    L'engagement humanitaire au cœur de sa vie professionnelle

    Nom: Noémie Amisse - De Goys  Fonction actuelle: Nohém Diplôme Audencia: EAC EGC 02 Nationalité: Française Résidence:   Interview Noémie AMISSE-de GOYS - 18 juin 2013   Noémie AMISSE-de GOYS, diplômée 2002, a su mettre son engagement humanitaire au cœur de sa vie professionnelle. Elle crée en 2009 sa fondation et sa société. Noémie revient pour nous sur ses aspirations…   Tu es sortie de l’EAC en 2002. Quels souvenirs gardes-tu de ces années passées à l’école ? De très bons souvenirs ! L’EAC est une école de la vie, qui fait grandir ! Tout d’abord l’EAC m’a permis d’acquérir les bases du commerce et du marketing. Mais au-delà des bases, c’est une école très pragmatique, en phase avec le terrain. On est ensuite aguerri pour aller devant un prospect ! Ensuite, je retiens le côté international. Je suis d’abord partie 6 mois en université à Longwood aux Etats-Unis. Puis 3 mois en stage à Mexico. Enfin 6 mois en stage à Barcelone. L’ensemble de ces voyages m’a réellement appris à me débrouiller et à gagner en autonomie ! J’ai aussi pris le goût des cultures différentes de la mienne.   Quel parcours professionnel as-tu suivi depuis ta sortie de l’EAC ? J’ai complété mon diplôme de l’EAC par un master spécialisé dans la stratégie de communication internationale. J’ai effectué un stage dans une agence de communication culturelle, dans laquelle j’ai été recrutée. J’y suis restée 4 ans avant de créer ma propre société. Par ailleurs, en parallèle de mes études, j’ai toujours souhaité donner un vrai sens à mes stages et ma vie personnelle. Le fil rouge = l’humanitaire. Ainsi, je me suis beaucoup investie dans la vie associative, notamment au sein du service communication de l’UNICEF. J’avais également réalisé une étude de marché pour des produits cosmétiques bio et équitables au sein de l’EAC.   Tu es donc aujourd’hui à la tête de la société Nohém que tu as créée en 2009. Peux-tu nous en dire davantage ? Créer mon entreprise était un souhait depuis longtemps. J’ai évolué dans un milieu familial d’entrepreneurs. Et j’avais envie de ce challenge : mettre toutes ses forces dans un projet qui tient à cœur, vibrer pour ce projet et apporter de la valeur ajoutée !  Ainsi, même si c’est un projet difficile, très administratif, responsabilisant, être entrepreneur est une aventure géniale ! Nohèm commercialise des produits de soin visage et corps de luxe, biologiques et éthiques. Nous avons notamment des partenariats avec des instituts, spas et hôtels 4 et 5 étoiles. L’idée est de commercialiser des produits qui s’imprègnent des cultures du monde entier. Nohèm m’a permis de remporter le Trophée des femmes de l’économie en 2012. C’est un symbole fort de l’engagement de la société sur le thème de l’entreprenariat des femmes. Je suis très militante sur ce sujet ! Et ce type de trophée est aussi un très bon « boostant » pour l’ensemble des 5 salariés de l’équipe ! Tu es également toujours investie dans le milieu associatif. Tu as en effet créé ta propre fondation, la Fondation Amisse. Quel en est l’objet ? La fondation Amisse a pour vocation de promouvoir le bien-être des femmes à travers le monde. Par exemple, nous soutenons des projets de femmes entrepreneurs en Afrique. Nous agissons également au sein du CHU de Nantes auprès des femmes en soins intensifs. Le bien-être, les massages, les soins, arrivent alors en tant que compléments à la thérapie médicale. Nous avons la chance d’être soutenus par la Fondation de France. C’est une petite pierre à l’édifice du bien-être des femmes dans tous les endroits du monde, sujet auquel je suis sensible !   Que peut-on aujourd’hui te souhaiter aujourd’hui ? De développer encore davantage notre implantation dans le monde. Le bien-être est un sujet universel ! Nous connaissons actuellement une phase de développement fort en Asie, aux Emirats Arabes Unis et aux Etats-Unis.   Quels conseils pour les étudiants ? De profiter de ces années pour être à l’écoute leurs expériences professionnelles et à l’étranger. Les futurs étudiants vont vivre beaucoup de choses déterminantes pour la construction de leur parcours professionnel. Je ne crois pas au hasard ! Nohèm est la résultante d’éléments qui coïncident tous entre eux : mes voyages, mon « mental » d’entrepreneur, mon souci du bien-être, mon respect de la nature et des femmes. Un projet, ça se construit !

    • Keep In Touch
    • Le 7 mai 2013

    Etre managé avant de manager

    Nom: Jean-Lou Racine Fonction actuelle: Le Phare Diplôme Audencia: EAC IPAC 1987 Nationalité: Française Résidence:   Interview Jean-Lou RACINE 7 mai 2013   Tu es sorti de l’EAC en 1987. Quels souvenirs gardes-tu de ces années Rue Bisson ? Premièrement, la révélation du marketing ! Ce thème de prédilection m’a poursuivi durant toute ma carrière, jusqu’à aujourd’hui. Ensuite un esprit de camaraderie très fort. C’est ce qui m’a donné l’envie de poursuivre les relations après la sortie de l’école. Enfin l’esprit de réseau. Cette camaraderie, au-delà du côté affectif, facilite aussi le business, soyons honnêtes.   Comment en es-tu venu à créer Le Phare, ton entreprise actuelle ? J’ai eu rapidement envie de liberté et de challenge. Ensuite, ce fut un concours de circonstances, des rencontres, des révélations sur l’idée du marketing. Aujourd’hui, nous sommes à l’aube d’une révolution dans ce domaine. On pourrait l’appeler la 3ème Révolution = la Révolution web ! Les préceptes du marketing sont essentiels, à savoir l’écoute du client, la réflexion sur le marché, sur l’identité de la marque, etc…  Mais aujourd’hui, il me semble que l’on peut oublier la notion de 4P au sens où on l’entendait il y a 15 ans : la publicité de masse n’existe plus, les canaux de distribution ont radicalement changé, la notion de tarification également, sans parler des produits, dont les caractéristiques sont en perpétuelle réadaptation. J’ai donc créé Le Phare en ayant à l’esprit de mettre le client au cœur de mon quotidien et en permettant au digital de servir la cause du client.   Tu as lancé Le Phare en 2000. Selon toi existe-t-il un parcours-type avant de se lancer dans cette aventure de la création ? Un parcours-type, non. Pourtant, aller voir ailleurs avant de se lancer me semble nécessaire : être managé avant de manager, s’inspirer des histoires et parcours des autres, gagner en crédibilité. La création est une très belle aventure, un grand chantier pour explorer le monde qui nous entoure, mais tout n’est pas rose, il faut accepter de se tromper, et souvent de surcroît ! Enfin, avoir une idée est un bon début mais s’entourer de personnes, rencontrer des talents complémentaires, l’association, diriger « collectivement » : c’est ce qui aide à la mise en place de cette idée. C’est ce que nous avons fait avec mes 2 associés en nous complétant sur les savoir-faire suivants : développement commercial, marketing, développement artistique. Quelle valeur as-tu souhaité donner au Phare ? Très clairement, le bien-vivre. Les salariés sont libres, le management est participatif, la transparence est de mise entre tous. Et les projets sont suffisamment diversifiés pour éviter l’ennui !   Parlons techniques de recrutement, sujet sur lequel nous préparons les étudiants à l’EAC. A l’ère des réseaux sociaux, le CV, la lettre de motivation et l’entretien ont-ils encore leur place ? Oui, bien sûr et heureusement : un CV bien fait, sans faute d’orthographe notamment ; une lettre bien construite, circonstanciée, qui propose un projet, qui révèle le candidat ; un entretien dans lequel le savoir-être compte plus que le savoir-faire ! Oui, je recrute sur ces critères !   Et les réseaux sociaux, quelle utilisation en fais-tu ? Je parlerais plutôt de réseaux tout simplement : sociaux mais aussi physiques, là où l’on peut rencontrer réellement les gens. Tous les réseaux professionnels mais aussi les réseaux personnels, liés à nos activités sportives, artistiques, écoles des enfants, etc…  Grâce aux réseaux, les affaires et les relations vont plus vite. J’y consacre du temps, je sais qu’ils sont signe d’enrichissement mutuel.

    • Keep In Touch
    • Le 15 avril 2013

    Etudier parmi des personnes d’horizons différents m’a permis de devenir ce que je suis aujourd’hui !

    Nom: Bertrand Macé Fonction actuelle: Village Motos Diplôme Audencia: EAC IPAC 2000 Nationalité: Française Résidence: Nantes  Interview Bertrand MACÉ – Diplômé EAC 2000 - 15 avril 2013   La moto est sa passion … l’entrepreneuriat aussi ! Relier les 2 est donc en toute logique son quotidien professionnel !   Tu es sorti de l’EAC en 2000, quels souvenirs marquants gardes-tu de ces 3 années ? Le mot qui me vient immédiatement à l’esprit, c’est l’enrichissement. J’ai trouvé à l’EAC une réelle richesse grâce aux rencontres que j’ai faites, notamment avec les autres étudiants. Etudier parmi des personnes d’horizons différents m’a vraiment permis de devenir ce que je suis aujourd’hui ! Et je regarde avec plaisir aujourd’hui ce que mes copains de promo sont devenus ! La deuxième chose que je retiens c’est la culture de l’entreprise, le concret. Les mises en situations concrètes auprès d’intervenants professionnels m’ont vraiment marqué. Le terrain était le maître mot des 3 années passées à l’école.   Quels liens gardes-tu aujourd’hui avec l’EAC ? Tout d’abord des liens affectifs. Les 3 ans passés à l’EAC ont été 3 ans de plaisir, c’est donc tout naturellement que je reste attaché à mon école. Ensuite des liens professionnels : j’essaye de m’investir dans cette école qui a pris une très belle ampleur, notamment grâce au rattachement à Audencia Group. Cela passe notamment par l’accueil régulier de stagiaires.   A ce propos, peux-tu nous dire ce que tu attends des étudiants durant ces périodes de stages ? Très clairement, j’attends d’eux qu’ils n’aient pas peur d’aller au contact physique des prospects et des clients. L’appréhension peut être légitime mais je suis convaincu qu’ils peuvent vraiment prendre du plaisir dans ce contact direct. Les outils de communication, téléphone et réseaux sociaux, ne sont pas inutiles mais en aucun cas ils ne doivent remplacer ce contact en face à face : ils sont un très bon complément et doivent préparer le contact direct. On peut donc imaginer des stagiaires qui aient à la fois une vision commerciale et des capacités dans le Community management : ils nous aideraient alors à adapter ce nouveau mode de communication dans le secteur de la moto, milieu communautaire dans lequel la fidélisation clients passe beaucoup par le contact direct. Je cherche aussi des personnes qui savent être curieux et inventif. Quand on arrive devant un mur, 2 options : soit on le percute et ça fait mal, soit on prend une échelle, c’est de loin la meilleure des solutions !   Tu es aujourd’hui à la tête de Village Motos. Pourquoi cette envie de diriger ta propre structure ? Depuis très jeune, j’ai été mêlé au milieu de l’entrepreneuriat. C’est une culture familiale pourrais-je dire… J’ai 2 mentors : mon père qui m’a inculqué les notions de gestion et d’organisation et mon beau-frère, Pierre-Alexandre GERARD, diplômé lui aussi de l’EAC, auprès duquel j’ai acquis de l’intuition et de la créativité. Ces éléments constituent un bagage intéressant me semble-t-il pour se lancer dans l’entrepreneuriat.   Pour terminer, quels conseils donner aux étudiants de 3ème année qui seront diplômés dans quelques mois ? Tout d’abord, ne pas avoir peur de serrer des mains et d’aller sur le terrain ! Beaucoup d’étudiants veulent occuper des postes à responsabilités, en touchant seulement au marketing. Pourquoi pas ! Mais il me semble nécessaire de passer par cette étape avant d’aller vers d’autres missions et responsabilités : les fondamentaux tels que le SONCAS, et autres techniques de vente apprises à l’EAC sont absolument essentielles ! Ensuite, considérer sa vie professionnelle comme un escalier. Il existe des moments où l’on monte sans difficulté, naturellement, dans la logique des choses. Et d’autres où il faut s’armer de patience pour franchir une marche un peu haute : passer par des postes transversaux, faire des détours, développer des compétences nouvelles. C’est cela qui rend la vie professionnelle riche !

    • Keep In Touch
    • Le 12 février 2013

    Un jeune humoriste nantais qui monte!

    Nom: Romuald MAUFRAS Fonction actuelle: Humoriste Diplôme Audencia: EAC -2005 Nationalité: Française Résidence: Paris  Interview Romuald MAUFRAS – Diplômé EAC 2005 - 12 février 2013   Si nous osions, nous dirions que Romuald MAUFRAS mène une double vie... Tout du moins, il a réellement une double compétence atypique dans le réseau des diplômés de l’EAC Découvrez les motivations de ce « drôle de commercial »   Comment te présenter ? Commercial ou show-man ? Si on me demande ce que je fais dans la vie, je réponds : « Je vends du matériel médical ». C’est en effet cela qui occupe la majeure partie de mon temps et qui est le plus « visible ». Mais cela dépend du contexte et des personnes que j’ai en face de moi. Parfois, j’ajoute que je suis humoriste. Parce que c’est le cas !   Reprenons dans l’ordre. Peux-tu nous en dire davantage sur ta vie professionnelle ? Je suis délégué hospitalier pour la société Asept Inmed , un distributeur de matériel médical. Mes clients sont donc les cliniques et Hôpitaux. J’occupe ce poste depuis 7 ans ½. J’avais réalisé mon stage de fin d’études dans cette même entreprise, en répondant à une offre parue à l’EAC. J’ai dû parvenir à faire mes preuves puisque j’ai été embauché ! Je me sens bien dans cette entreprise et dans ce poste. Et je dois aussi reconnaître que mon patron me soutient dans mon rôle d’humoriste.    Justement, comment t’est venue cette idée de te lancer sur scène, c’est audacieux non ? J’ai commencé par m’inscrire à des cours de café-théâtre à la Compagnie du café-théâtre de Nantes, en octobre ???? En mai ????, j’ai participé au Festival des élèves puis intégré le Groupe tremplin qui nous demande d’écrire un sketch par mois. L’objectif était alors de présenter ces sketchs durant les Scènes ouvertes. Petit à petit, j’ai gravi des marches et je suis parvenu jusqu’à la finale, que j’ai remportée ! J’ai ainsi gagné le droit de présenter un spectacle durant une semaine, à la Compagnie du café-théâtre, en janvier dernier. Très sincèrement, je ne pensais pas aller jusque-là en m’inscrivant tout simplement à des cours de théâtre ! Il me semblerait maintenant décalé de ne pas saisir ces belles opportunités ! Là où d’autres rêveraient de se produire sur scène, je ne me vois pas refuser ces propositions…   Quelles sont tes sources d’inspiration sur scène ? Le fil rouge de mon spectacle est ma vie au bureau. Je me sers donc de ce que j’observe dans ma vie de commercial, en décrivant un business man, un gourou de la vente, etc… tout en grossissant leurs traits, bien entendu ! Et se greffent ensuite sur ce thème des scènes que les gens peuvent vivre au quotidien : le cadeau d’anniversaire raté, les vacances à l’UCPA, les relations hommes femmes, etc… A mon sens, ce sont les situations probables, vécues, qui font rire. J’essaye de traiter des sujets certes déjà vus mais en y joignant des arrangements nouveaux.   Dans l’autre sens, te sers-tu de tes talents d’acteur dans ton poste de commercial ? Vendre un produit et vendre une blague : même combat ! Je suis persuadé que la mécanique de l’humour est la même que celle d’un processus de vente : des étapes bien précises, une préparation bien ficelée et beaucoup de travail ! Ensuite, les 2 premières minutes sont décisives, dans une situation comme dans l’autre : si la phase découverte se fait mal, pas de vente à l’issue de l’entretien ; si la première blague ne passe pas, pas de rire pendant 1h30… Enfin, on est dans les 2 cas dans une relation de séduction : il faut trouver les clés pour que le prospect ou le spectateur m’accordent un peu de leur temps.    « Aller au bout de ses rêves », « Saisir les opportunités de la vie », « Prendre plaisir à travailler ensemble » sont 3 valeurs de l’EAC. Laquelle choisis-tu ? Sans hésiter « Prendre plaisir », c’est la base de tout ! C’est ce à quoi j’aspire dans tout ce que j’entreprends : dans ma vie personnelle, devant mes clients et sur scène !   Une blague pour conclure ? Le mieux est de venir me voir sur scène ! Je serai à la Compagnie du café-théâtre aux dates suivantes : du 7 au 11 mai, du 2 au 6 juillet et du 16 au 20 juillet.

  • «
  • ‹
  • 16
  • 17
  • 18
  • 19
  • 20
  • ›
  • »
Qui sommes-nous ?
Nous contacter
Mentions légales

Nous suivre

Accréditations

Partenaire de

Logo instagram Logo linkedin Logo tiktok Logo youtube Logo facebook Logo twitter
Logo Equis Logo AACSB Logo AMBA
Logo BSIS Logo CEFDG Logo CDEFM

Logo Alliance Centrale Audencia ENSA
Logo Conférence des grandes écoles
Logo CCI Nantes St-Nazaire
Logo WWF/Audencia

Logo Audencia © 2023 AUDENCIA - TOUS DROITS RÉSERVÉS Etablissement d’Enseignement Supérieur Technique Privé