Partage, solidarité, développement personnel sont les mots qui décrivent mon parcours de formation
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- Le 31 mars 2014
Fonction :
Diplôme Audencia: EAC - IPAC 99
Nationalité: Française
Résidence:
Interview Carole BRUNET - 31 mars 2014
Vous avez été diplômée en 1999. Quels souvenirs marquants gardez-vous de ces années passées à l’EAC ?
Partage, solidarité, développement personnel, construction de parcours sont les mots qui me viennent à l’esprit pour parler de ces 3 ans.
Je me souviens des travaux de groupe, des soutenances, des stages, de la remise des diplômes, de mon année au BDE, des soirées … Ces 3 années m’ont permis de me construire professionnellement et de rencontrer de « belles personnes » qui sont des amis encore aujourd’hui.
Vous avez intégré la société Danone Produits Frais dès votre sortie de l’EAC. Quels atouts avez-vous su valoriser pour être recrutée dans ce groupe ?
J’ai intégré la société suite à mon stage de fin d’études chef DPFF. Ces 6 mois passés sur le terrain comme commerciale dans l’ouest de la France m’ont permis de faire mes preuves chez Danone et de confirmer ma motivation pour ce métier et l’entreprise. J’ai donc intégrer la société dès l’obtention de mon diplôme. Etre fortement orientée business, force de proposition et autonome m’ont permis entre autre d’intégrer la société et d’y évoluer depuis 15 ans.
Par la suite, vous avez occupé plusieurs postes au sein de Danone, notamment Responsable commercial, Responsable catégorie enseigne, Chef des Ventes, Compte clefs régional, Responsable de l'animation des Ventes et aujourd’hui Responsable du Développement des Compétences de la Direction Commerciale. Aviez-vous imaginé ce plan de carrière ou les choses se sont-elles faites par opportunités que vous avez su saisir ?
Chez Danone, le plan de carrière se construit et se co-construit à long terme avec son manager. Nous partageons ensemble les points de forces, les compétences à développer et les moyens pour y arriver. Mon projet professionnel a donc mûri et s’est construit
à la fois avec les postes et le temps.
Vous êtes certainement amenée à recruter de futurs collaborateurs ? Quels sont selon vous les critères indispensables dans une candidature ?
Premièrement, l'engagement et la motivation. Ensuite, l'adéquation à la culture de l'entreprise, à ses valeurs. Enfin, la capacité à répondre aux enjeux business de Danone, à être acteur et entrepreneur.
La société Danone fonctionne-t-elle également par réseau dans ses process de recrutement ? Notamment par le biais des réseaux sociaux ?
Nous recrutons en effet de plusieurs façons :
- via le site Danone.com
- via les sites des écoles et universités
- via Linked In
- via de la cooptation
Quels conseils pourriez-vous donner aux étudiants de 3ème année actuellement en stage de fin d’études ?
De bien choisir la société et le métier dans lesquels ils décideront de s'engager : que le métier soit en adéquation avec leur motivation, que la société soit en accord avec leurs valeurs. Le stage de fin d'études doit construire pleinement leur projet professionnel.
Que puis-je vous souhaiter pour les années à venir ?
De continuer à me développer et m’épanouir dans mon travail.
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A Hong Kong il est primordial de bien connaître le marché local et la culture locale
Nom: Merwan Younes Fonction actuelle: Paul Lafayet Diplôme Audencia: GE 13 Nationalité: Française Résidence: Hong Kong "Pour Hong Kong, il est primordial de bien connaître le marché local et la culture de consommation locale !" Exporter le goût authentique de la pâtisserie française en Asie... c'est le pari fou qu'ont fait Merwann Younes et son père. Un pari réussi à Hong Kong et récompensé par un prix reçu en présence du Président chinois. Ambassadeur de sa promotion, Merwann nous raconte son aventure hongkongaise… Félicitations ! Vous venez de recevoir l’Award des entreprises les plus méritantes et prometteuses de Hong-Kong aux côtés du président chinois, Xi Jinping. Comment l’avez-vous vécu ? Il s’agissait d’un moment extrêmement fort, une reconnaissance personnelle et familiale. Cette société a su, en moins de 4 ans, affirmer son leadership et son implantation sur le marché Hongkongais malgré la concurrence accrue de ces deux dernières années et l’explosion des coûts à tout niveau. C’est également la fierté de représenter une entreprise familiale, à côté de mastodontes très souvent côtés en Bourse, ainsi que la reconnaissance de promouvoir des produits de la culture française à l’autre bout du monde. Pour finir, il s’agit d’une fierté personnelle, celle de pouvoir partager un bout de page avec une telle personnalité, ainsi qu’un bel article dans un magazine renommé, à seulement 23 ans. Pouvez-vous justement nous en dire plus sur Paul Lafayet ? Paul Lafayet est une entreprise familiale montée par mon père avec mon soutien à distance en janvier 2010. Le projet née d’une passion : celle de faire partager la pâtisserie fine française au marché local, avec comme première valeur, le « Hand-Made, Fresh-Made and Daily-Made ». Nos produits regroupent l’ensemble des pâtisseries fines françaises, ainsi que les macarons : 20 parfums de macarons, 20 pâtisseries, 15 gâteaux d’anniversaire. Aujourd’hui nous proposons des ventes via nos boutiques, mais aussi du B2B, des services de traiteurs et également de la vente « inflight sales » au sein des compagnies Cathay Pacific et Dragon Air mondialement. Vous êtes jeune, tout juste diplômé d’Audencia…quand l’avez-vous créée et dans quel contexte ? En réalité, j’ai rejoint pleinement l’entreprise Paul Lafayet en janvier 2013. Auparavant, je réalisais des voyages trimestriels sur Hong Kong pour participer au développement produits, marketing ainsi que pour suivre de près les finances. Il s’agissait également pour moi d’étudier le marché en France, de rencontrer des fournisseurs potentiels en Europe (fournisseurs d’amandes à Valence par exemple, …). Pourquoi avoir voulu lancer votre entreprise directement en Asie ? Et pourquoi Hong-Kong ? Mon père était implanté en Asie depuis plusieurs années (dans le domaine du design industriel pour le secteur des « travel items »). Hong Kong est la ville effervescente asiatique, cosmopolite. C’est un hub en termes de connections. Les Hongkongais ne connaissaient pas bien le sucre et particulièrement la pâtisserie fine française. L’idée initiale (et encore à ce jour) était de démocratiser la pâtisserie française des Hôtels 5* aux Malls. Hong Kong est également la « Window Shop » de l’Asie en termes d’image, ce qui nous permet à l’heure actuelle le développement de franchises. Il s’agit d’une référence en termes de réussite pour la plupart de pays voisins. Quel est votre positionnement face aux grands noms de la pâtisserie française qui s’implantent de plus en plus dans ce pays du Soleil Levant (Ladurée…) ? Actuellement, nous faisons partis du top 3 des pâtisseries françaises fines sur Hong Kong, à la grande différence que nous sommes les seuls à proposer une gamme élargie de pâtisseries fines et de macarons. En effet, les compétiteurs ne proposent que des macarons. La raison est (et il s’agit d’une autre différence de positionnement), que ces derniers importent leurs produits finis (macarons) congelés de France et ne possèdent aucunement des cuisines sur Hong Kong. Paul Lafayet dispose, depuis le 1er jour, d’une cuisine sur Hong Kong, avec trois chefs français et une équipe de locaux et proposent des produits frais tous les matins directement dispatchés en boutique. Ensuite, nous ne mettons aucun conservateur dans nos produits (à la différence de tous les produits congelés importés). Nous leur proposons tout simplement le luxe abordable, et le sentiment de se faire plaisir comme chez soi. Néanmoins, nous ne disposons pas d’une image de marque aussi « forte » que certains concurrents, telle Ladurée, qui ont 100 d’Histoire derrière eux (en comparaison avec nos 4 jeunes années !). Ceci dit, Paul Lafayet enregistre les meilleurs avis sur le site « www.openrice.com », notamment chez les hongkongais, ce qui nous conforte dans notre stratégie. Egalement nous sommes géographiquement implante sur l’ensemble de la ville. Nous avons aussi débuté un repositionnement en termes de branding (logo, couleurs, packaging…) et essayons également d’augmenter notre visibilité au sein de la presse. D’autres jeunes entrepreneurs français se sont-ils lancés dans l’aventure de la pâtisserie en Asie ? Comment sont vos relations : concurrence ou solidarité ? Existe-t-il un réseau de pâtissiers français en Chine ? Sur l’Asie, je ne suis pas certain mais sur Hong Kong quelques entrepreneurs français ont démarré des concepts de pâtisseries/boulangeries mais la plupart étant plus âgés et faisant suite à une carrière précédente. Nos relations sont sous l’axe de la concurrence. Le marché Hongkongais est loin d’être évident et pour éviter de mourir, il faut se battre et cela passe naturellement par une concurrence accrue. Néanmoins, vis-à-vis des plus « petits » entrepreneurs, nous sommes de temps en temps amenés à nous rencontrer lors d’évènements ou alors via la chambre de commerce française. Quelle est votre clientèle ? Plutôt française, chinoise ou internationale ? 75% hongkongaise, 10% chinoise, 5% asiatique (autre que chinoise), 10% Western (européens et nord-américains principalement). Quelles sont les pâtisseries les plus appréciées en Asie ? Crème Brulée, Crumble, Mousse au chocolat, Tiramisu, Mille-Feuille, Macarons. Quelles difficultés majeures rencontrez-vous dans la gestion quotidienne de vos boutiques ? Principalement trouver de la main d’œuvre à cause taux de chômage très peu élevé sur Hong Kong. Egalement et principalement le coût des loyers (en moyenne 3 à 4 fois supérieur à Paris en termes de baux commerciaux) et l’investissement en design intérieur sur du court terme (les baux de location sont de 2 ans maximum). Quelle est la provenance de vos produits ? Cela engendre-t-il un coût de production élevé ? Nos produits viennent de plusieurs pays : Espagne, France, Madagascar, Venezuela, Australie, Nouvelle Zélande, Philippines, USA,… Cela engendre, bien entendu, un coût de production plus élevé, mais également de stockage vu le prix de la location de grands espaces. Quel est votre politique de prix justement ? Très simple, l’idée initiale était (et est) de ne pas créer de différence ou de jalousie une fois le client arrivé en boutique. Depuis le départ, tous les produits sont au même prix (par catégorie) : macarons $18 et pâtisserie fines $40 et Birthday Cake $320. La plupart de nos concurrents ont d’ailleurs copié cette politique de prix depuis. Quel succès ! Vous avez déjà ouvert près de 10 boutiques… a priori, vous n’allez pas vous arrêter là... ? L’entreprise a ouvert sa première boutique en janvier 2010 et a su, en 4 ans, monter à hauteur de 7 magasins en propre dont 2 kiosques au sein de supermarchés de luxe (type Bon Marché). L’entreprise compte 60 employés à ce jour, répartis entre la cuisine, le back-office et le front line en boutique. L’objectif est d’ouvrir 4 nouveaux emplacements avant fin 2014 à Hong Kong et de débuter les franchises en Asie du Sud-Est, dès janvier 2015. Pour financer votre projet, avez-vous fait appel à des fonds d’investissements, des business angels… ? Non, nous nous sommes financés en fonds propre avec 10% d’investissement personnel chinois. Quels sont les facteurs de réussite pour s’implanter à Hong Kong ? Pour Hong Kong, si les fonds suffisent, il est primordial de bien connaître le marché local et la culture de consommation locale, d’adapter ses produits aux palais locaux et surtout d’innover continuellement. Il est, comme partout, important de disposer d’un fort retour presse et d’un marketing efficace. Mais rien ne remplacera des produits de qualités… S’implanter en Chine est plus complexe, notamment à cause de l’obligation d’un actionnaire chinois. De plus, la taille du marché à Shanghai ou Pékin est telle qu’il nous faudrait être capable d’ouvrir très vite 80 ou 100 boutiques. Sans parler des problèmes de langue et des risques importants de copie. Et le réseau audencien dans tout ça ? Il est présent mais hélas peu développé sur Hong Kong encore. C’est surtout le réseau d’expatriés français qui est développé. Il m’aura toutefois particulièrement aidé à entrer en contact avec de potentiels clients B2B telles que les grandes entreprises de luxe françaises (LVMH, Richemont, L’oréal,..) ou encore les banques principalement (CACIB, Natixis, BNP Paribas). Il nous aura également permis de rencontrer une bonne partie de la communauté française (grandissante) sur Hong Kong. Enfin, à mon niveau (jeune professionnel audencien à Hong Kong) il m’aura personnellement aidé à m’intégrer plus facilement dans cette ville. Des embauches de jeunes ayant envie d’expatriation sont-elles prévues ? Dans le cadre du développement des franchises, nous aurons besoin, en effet, de personnes fiables et compétentes ! Quel conseil partageriez-vous avec les diplômés qui souhaitent créer leur entreprise en Asie ? Tout d’abord, de venir y séjourner pour vraiment se rendent compte si la culture, l’ambiance, la communication et le cadre de vie leur plaît. Ensuite, il s’agit de marchés très différents en fonction des villes ou pays et certains demandent plus de recherches préliminaires pour éviter un échec sur le long terme ou des soucis de partenaires (Chine, Thaïlande, Birmanie,..). Enfin, il n’y a pas besoin d’avoir une "nouvelle idée", juste de trouver le bon concept et de l’adapter au marché. Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour 2014 ? Une première boutique franchisée en-dehors de Hong Kong. Une citation qui caractérise votre aventure entrepreneuriale ? « Indulge yourself »... Il s’agit également du slogan de la marque. Consultez le site de Paul Lafayet. Retrouvez-le sur Facebook.
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- Le 28 mars 2014
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Etre entrepreneur consiste à ne jamais se contenter de ce que l'on a et à toujours aller de l'avant
Nom: Raphael Geismar Fonction actuelle: Président de STUMEC. Diplôme Audencia: GE 03 Nationalité: Française Résidence: France Raphaël Geismar est-il capable d’accélérer ou de ralentir le cours du temps ? Sans aucun doute ! Car comment expliquer autrement le fait qu’il puisse, après avoir dirigé une entreprise industrielle, leader mondial sur son marché, monter des concepts restaurants à l’autre bout du monde, ou y créer des start-up ? Alors, nous vous posons la question, Raphaël Geismar : qui êtes-vous donc ? Diplômé d’Audencia Nantes en 2003, l’École aura permis à Raphaël Geismar de révéler – et de se révéler à lui-même – des capacités hors du commun pour mener à bien et de front différents projets. Éclectique, il a participé à l’écriture d’un livre sur les fusions/acquisitions, en collaboration avec son professeur de stratégie, lors de son stage chez Mercer Management Consulting Conseil, multiplié les projets collectifs et se sera même essayé à l’écriture d’une nouvelle pour Isegoria, l’une des nombreuses associations de l’École. “Audencia m’a construit, m’a donné confiance en moi. Ça a été le déclic. Sans Audencia, je n’aurais jamais pu faire Harvard.“ Car en effet, Raphaël Geismar, de Nantes, file à Boston, pour décrocher un MBA. Puis rentre en France à l’issue de son cursus américain pour répondre à l’appel de l’entreprise familiale. En l’espèce, un fleuron industriel de 1 000 personnes, leader mondial sur son marché, présent dans 130 pays, spécialisé dans la fourniture d’équipements de pose et d’entretien de voies ferrées. Détail intéressant : Raphaël Geismar a tout juste 25 ans lorsqu’il prend en charge l’usine de la région lyonnaise. “Dans l’usine de Lyon, au quotidien, ce qui compte, c’est d’être là tôt le matin, de saluer les employés dans l’atelier quand ils arrivent et surtout, de prendre des décisions. Bonnes ou mauvaises. Un dirigeant est là pour décider. Bien sûr, il faut discuter, confronter les points de vue, mais en dernière analyse, c’est vous qui décidez. Une fois que la machine est enclenchée, que la décision est prise, il faut l’assumer à 100 %.“ La détermination. La responsabilité. Deux piliers qui constituent une partie du squelette entrepreneurial de Raphaël Geismar, auxquels il convient d’en ajouter un troisième : la connaissance et l’écoute des marchés et des tendances. “Je suis fan de street art, et j’aime la bonne cuisine. Alors j’ai décidé de monter un restaurant à Hong Kong, en fait, un appartement haussmannien remodelé par des street artistes. J’en ai un deuxième sur les rails, toujours à Hong Kong, ainsi qu’une startup dédiée au booking internet.“ Pourquoi Hong Kong ? “Parce que c’est un endroit que j’aime et où je me suis arrêté souvent lors de mes fréquents voyages en Chine afin d’établir une filiale locale. J’y ai désormais un bon réseau.“ Des filiales de Geismar ? “Depuis que je participe à l’aventure familiale, j’ai essayé de continuer à développer l’essor à l’international, caractéristique de notre métier – le marché français ne représente plus que 10 % de notre activité. Nous avons créé deux filiales, l’une en Chine, l’autre à Singapour.“ Insatiable. Mais entouré. “On ne peut pas créer, développer ou gérer une entreprise tout seul. Il faut savoir s’entourer. J’ai la chance d’avoir une équipe en qui j’ai confiance et qui m’accompagne. J’apporte une vision, un dynamisme et les choses se mettent en mouvement.“ Solidité académique, vision périphérique très affûtée, mobilisation pragmatique de ses réseaux, capacité à s’entourer et à déléguer, responsabilité face à la prise de décisions, connaissance de ses marchés. Raphaël Geismar n’est peut-être pas doté de pouvoirs surnaturels, après tout... Mais il n’en est pas ordinaire pour autant.
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- Le 4 avr. 2014
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