La banque peut être un espace de liberté très ouvert
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- Le 17 janvier 2014
Fonction actuelle: Directrice générale du fonds d’investissement Hi Inov, filiale de capital–innovation de Dentressangle Initiatives.
Diplôme Audencia: GE 97
Nationalité: Française
Résidence:
C’est l’histoire d’une femme qui n’a pas froid aux yeux et qui déjoue tous les pronostics. Lorsque Valérie Gombart vous explique que son premier emploi dans la banque “a duré 14 ans“, la première image qui vous vient à l’esprit est celle de la ligne droite, d’une trajectoire balisée par un respect scrupuleux des process et de la hiérarchie. Grossière erreur. Scientifique de formation avant d’être diplômée d’Audencia Nantes, Valérie Gombart s’est attachée à aller systématiquement rôder aux marges, aux frontières de l’existant et du possible. “Je suis entrée à la Spef, une petite structure rattachée à la Caisse Centrale des Banques Populaires, grâce à mon stage de fin d’études. La Spef finançait en fonds propres essentiellement les entreprises clientes du groupe et gérait notamment un fonds pour soutenir la création d’entreprises en régions ; les Banques Populaires ayant un droit de tirage pour les projets ‘coups de coeur’. Mon job consistait à filtrer les projets et à monter les investissements.“
La création du premier Fonds Commun de Placement Innovation par le Groupe Banque Populaire lui offre son premier ticket pour l’inconnu, quelques mois seulement après sa sortie de l’école : “Je n’étais pas très à l’aise, mais comme j’étais l’une des rares à avoir vu un peu d’informatique, le patron m’a dit ‘vous êtes intelligente, j’ai confiance en vous, allez–y !’. Alors j’y suis allée. Grâce à la solidité de la formation technique que j’avais acquise à Audencia, j’ai pu démarrer et c’est d’ailleurs un message que je veux faire passer ici. Faites confiance à votre formation. Elle est solide.“ La Spef, à la fin des années 90, c’est une petite équipe – une quinzaine de personnes tout au plus –, peu de moyens et donc l’obligation pour chacun de coiffer plusieurs casquettes. “On faisait tous les métiers de haut de bilan, le capital-développement, le capital-transmission, le capital-création, et le capital-innovation… C’était un peu fou.“ Mais formateur. Et très stressant. “On était en panique. On était tous très jeunes, on connaissait mal le métier et les sommes en jeu étaient très importantes, plusieurs millions d’euros… Alors j’ai décidé d’aller faire le tour de toutes les Banques Populaires régionales pour discuter avec le terrain, qui m’a accueillie à bras ouverts.“
Cette première intuition – aller au contact, humblement, pour comprendre et pouvoir décider – se double d’une rencontre décisive qui va tout changer : “J’ai rencontré mon mentor, à l’extérieur de l’entreprise… chez un concurrent. Il m’a tout appris ou presque.“ À partir de là, les choses s’enchaînent et le parcours devient fulgurant. La création de Seventure Partners, en 2003, toujours dans l’orbite des Banques Populaires, lui permet d’affirmer ses compétences dans le domaine des technologies de l’information et de la communication dont elle monte tout le département, pour ensuite le diriger. “En 2005, quand l’AMF a voulu qu’il y ait deux dirigeants dans les sociétés de gestion, j’ai été nommée second dirigeant. Je me retrouvais à 28 ans plus jeune mandataire sociale de toute la banque. Comme le business était en création, j’ai pu faire ma place.“ Quatorze ans et cinq fusions après son entrée, Valérie Gombart quitte la banque, direction… le monde des entrepreneurs !
En 2012, la famille Dentressangle, fondatrice du groupe de transport et logistique Norbert Dentressangle, souhaite monter une société de gestion dédiée à l’innovation. Hi Inov est créée avec, à sa tête, Pierre-Henri Dentressangle et… Valérie Gombart : “Je ne pensais pas être capable de créer une entreprise, j’avais peur de la crise, de ne pas réussir à lever de l’argent… Mais j’y suis arrivée avec mon associé. En un an, nous sommes parvenus à créer la société, à la faire agréer auprès de l’AMF et l’on boucle en ce moment notre premier fonds à 27 millions d’euros, un bon score dans la période actuelle.“
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C’est simple, nous leur envoyons directement chez eux, une boîte, dans laquelle ils retrouvent les recettes emblématiques de cette destination (4 dans une logique de menu) et tous les ingrédients secs (6-7) difficiles à dénicher pour les réaliser. Ces ingrédients garantissent à nos abonnés de (re)trouver l’intégrité et l’authenticité des plats qu’ils prépareront, même s’ils n’en ont jamais entendu parlé ! En résumé, nous organisons un tour du monde culinaire pour mettre le monde dans l’assiette de tous les français. 2- Comment vous est venue l’idée de votre société ? Avec mes associées Aïcha Mansouri et Kenza Hachimi, nous avons deux passions communes : le voyage et la cuisine. Après avoir voyagé un peu partout, nous nous heurtions souvent à deux difficultés majeures, une fois rentrés au pays : comment choisir LA bonne recette du curry vert thaïlandais, parmi les milliers dont regorge internet et encore plus complexe, comment allais-je pouvoir retrouver les produits nécessaires pour sa préparation. C’est à ce moment-là que ça a fait ‘tilt’ : si nous avions ces difficultés, probablement que d’autres gourmets auraient les mêmes. L’idée de Kitchen Trotter était née ! 3- Le marché des food box est en pleine expansion en France, en quoi pensez-vous vous démarquer de vos concurrents ? La concurrence n’est-elle pas trop forte ? Comme tout marché, celui du e-commerce par abonnement est concurrentiel ! Un grand nombre d’acteurs s’est lancé en même temps, il y a maintenant un peu plus d’un an. Pour autant, et même si c’est encore un marché très jeune, nous constatons depuis 6 mois une concentration progressive, résultat d’une pression concurrentielle forte. Concernant Kitchen Trotter, la voie de la cuisine du monde nous a permis d’occuper un segment de marché différenciant par essence. Cette décision a influencé la façon même de construire, escale après escale, nos kits de cuisine. En effet, nous partons de la destination mise à l’honneur, pour sélectionner avec notre chef natif, un menu typique. Ce n’est qu’en bout de process que nous choisissons les produits, « simples » résultats des choix précédents. Le Tour du Monde Culinaire combiné à la logique de menu pour 4-6 personnes, en passant par des moments conviviaux à passer en famille ou en amis, voilà notre différence. 4- Comment vous y êtes-vous pris pour trouver des fournisseurs de produits du monde entier et être rentables ? Ah, ça c’est un sacré boulot ! La difficulté avec ce business, c’est qu’il faut penser puis créer un nouveau produit chaque mois. Ceci étant dit, c’est aussi ce qui le rend tout à fait passionnant et sans limite pour notre imagination débordante ! Malheureusement, nous ne voyageons pas autant que nous le souhaiterions pour dénicher toutes les pépites que l’on retrouve dans nos kits de cuisine. Le sourcing de ces ingrédients magiques passe aussi par des heures de surf sur internet, beaucoup d’échanges avec notre chef natif du mois, des salons et des conversations téléphoniques interminables avec des producteurs implantés aux quatre coins du globe ! Alors, elle est pas belle la vie ?! 5- Quelle a été la période la plus sensible de votre projet ? Comment avez-vous fait face ? Au tout début de la création d’une startup, plein de petites difficultés peuvent vous paraître dramatiques. Pour autant, ce sont précisément ces petites difficultés qui forgent votre expérience et qui vous permettront de surmonter les difficultés autrement plus importantes auxquelles vous ferez face dans le futur. Nous, ça a été un mauvais choix de prestataire informatique qui a mis à mal l’équilibre que nous avions créé mois après mois. Cela dit, il y a toujours plein d’enseignements positifs à tirer de toute expérience, dans notre cas, nous avons vite compris qu’il était vital pour une entreprise telle que la nôtre d’internaliser la compétence technique, pour devenir indépendant vis-à-vis de tierces entreprises. Un petit coup de pub : si quelqu’un connaît un bon développeur, nous sommes preneurs ! ;) 6- Quelle est votre ambition désormais ? Comment vous voyez-vous dans 2 ans ? Comment voyez-vous votre société dans 2 ans ? A l’échelle d’une start-up, 2 années représentent une éternité ! Mais je vais tout de même tenter de répondre à cette question ! Nous avons plein d’idées pour développer l’activité de Kitchen Trotter. Notre chance : être sur un segment de marché encore peu exploité : la cuisine du monde. Dans deux ans, et si nous devenions la référence de la cuisine du monde ? Quant à moi, apprendre toujours plus, travailler avec des gens géniaux, continuer à m’éclater au boulot, voilà les objectifs que je vais poursuivre ! 7- Comment l’école et le réseau Audencia Alumni pourraient vous aider dans les trois prochains mois ? Je serais ravi de rencontrer d’autres entrepreneurs membres d’Audencia Alumni, et plus généralement toute personne pour échanger sur tout et aussi sur rien, c’est comme ça que les meilleures idées font surface ! 8- Parmi les facteurs de succès, avoir un bon réseau vous paraît-il important et si oui, à quelle étape du projet ? Non, non, non ! Le réseau n’est pas important, il est PRI-MOR-DIAL ! Une question de vie ou de mort ! Je dirais que le réseau est important à tous les moments de la création d’une entreprise. Contrairement aux idées reçues, je suis convaincu qu’il est bon voire sain d’échanger au maximum sur son projet avant de le lancer ! Quoi de mieux que des professionnels expérimentés issus de secteurs très différents pour échanger et apprendre ?! 9- Quel est le conseil (que l’on vous ait donné et) que vous souhaiteriez partager avec tous les diplômés désireux de tenter l’aventure entrepreneuriale ? Lancez-vous, l’idée n’est pas le plus important ; l’envie, l’excitation et des associé(e)s formidables sont des moteurs encore plus puissants que l’idée ! 10- Combien d’étudiants ou de diplômés du réseau Audencia Alumni prévoyez-vous d’embaucher dans l’année ? :) Bonne question ! 2 merveilleux(ses) Audenciens(nes) seraient un chiffre top ! N’hésitez surtout pas à nous envoyer vos CV à futurtrotter@kitchentrotter.com. 11- Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour 2014 ? Beaucoup de kilomètres parcourus à bord de notre Tour du Monde Culinaire, des clients heureux et fidèles, mais par dessus tout, beaucoup, beaucoup de fun ! 12- Une citation qui caractérise votre aventure et votre projet ? Chez Kitchen Trotter, nous sommes à la croisée de deux univers, le voyage et la cuisine ! Du coup, vous aurez droit à deux citations : « Vers l’infini et au delà ! » (Buzz l’éclair) « La vie, c’est comme une boîte de chocolats : on ne sait jamais sur quoi on va tomber » (Forrest Gump)
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J'ai commencé par une fonction commerciale parce qu’une entreprise vit d’abord par ses clients
Nom: Christophe Letellier Fonction actuelle: Directeur général de Sage ERP X3, au sein de Sage Group plc,troisième éditeur mondial de logiciels de gestion. Diplôme Audencia: GE 84 Nationalité: Française La typologie des modes opératoires au sein de l’entreprise est une science que connaît fort bien Christophe Letellier. Analyste hors pair des processus décisionnels, il aura calibré avec précision le type d’organisation permettant à sa personnalité de s’exprimer au mieux, avant de fondre sur le candidat idéal, une fois ce dernier détecté. Avec un certain succès, disons-le ! Cela ne pouvait pas mieux commencer. Dès son stage de troisième année, Christophe Letellier réalise, pour le compte du ministère de l’Industrie, une étude prospective consacrée aux grands noms de l’informatique mondiale. Nous ignorons si les conclusions de cette étude ont permis au ministère d’anticiper l’essor qu’allaient connaître ces futurs géants – nous sommes en 1984 – mais ce qui est sûr, c’est qu’elle a donné à son rédacteur une base analytique solide pour partir à la conquête du secteur. En commençant naturellement par sa locomotive, IBM. Candidature spontanée, entretien, et embauche quinze jours chrono après sa sortie d’Audencia, en septembre 1984. “J’ai choisi le numéro 1 du secteur, ce qui me semblait logique, et la fonction commerciale, parce que je pense qu’une entreprise vit d’abord par ses clients. Ça s’est bien passé. Les challenges se sont enchaînés, Orléans, Lille, où j’ai eu à diriger une équipe de 15 commerciaux, tous plus âgés que moi, Paris“. Manager le plus jeune d’IBM, Christophe Letellier comprend vite, grâce aux conseils décisifs de son patron, que sa réussite sera d’abord celle de son équipe. Son rôle sera donc de veiller à lui offrir les meilleures conditions de travail possibles. Une méthode qui marche. Le voilà directeur/chargé d’affaires avec, comme client, le groupe Renault. “Un business à 100 millions de dollars par an pour IBM, et un client particulièrement exigeant !“ Nouvelle réussite qui le propulse à la tête de la branche monde des clients distribution automobile d’IBM. Le chiffre d’affaires passe de 100à 200 millions de dollars. “En 1997, on m’a confié la direction du secteur industrie d’IBM pour la France, la Belgique et le Luxembourg et je suis entré au comité de direction d’IBM France.“ Il a 35 ans, génère 500 millions de dollars de revenus par an grâce à une équipe de 200 personnes et passe bientôt de l’industrie à la division logiciels – 850 millions de dollars par an – et de la confiance au doute. “J’avais de moins en moins la main sur le business que je manageais et de plus en plus de process à mettre en place. Cela ne me convenait pas.“ L’incompatibilité sera de courte durée. Christophe Letellier est remercié. Une aubaine ! “J’ai quitté IBM afin de pouvoir m’extraire du modèle de process servant et j’ai rejoint People Soft en 2001, qui m’offrait presque tous les leviers de décision.“ 150 millions de dollars de chiffre d’affaires, 350 personnes en France, Italie et Espagne et une menace tapie dans l’ombre. Qui se matérialise sous la forme d’une OPA hostile lancée par Oracle – une entreprise très process servant – et qui aboutit quatre ans plus tard à une prise de contrôle totale par le groupe de Larry Ellison. Tout est à refaire. Après une autre expérience qui ne le convainc pas chez OpenWawe Systems, Christophe Letellier détecte chez Sage toutes les qualités qu’il attend d’une entreprise. “J’y suis entré fin 2006 et c’est l’entreprise que je cherchais. Sage est un groupe à l’état d’esprit très entrepreneurial ; chaque patron du business est un CEO et il a la responsabilité pleine et entière de son activité.“ Sage lui offrira, il le sent, toutes les conditions de la réussite : “La direction générale de Sage ERP X3 – du nom de l’ERP dédié au mid-market – me permet de diriger une équipe de près de 1 000 personnes avec des clients dans 53 pays et me donne tous les leviers de décision dont j’ai besoin.“ Leviers qu’il sait parfaitement manier. Pour preuve, une progression à deux chiffres depuis quatre ans et l’accès aux commandes, en plus de sa casquette ERP X3, de tout le mid-market en Europe. La boucle est bouclée.
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