Toucher à l’international, l’artistique, les relations humaines, le web, la production
- Keep In Touch
- Le 6 décembre 2013
Fonction actuelle: Founder at AËDLE
Diplôme Audencia: GE - 2011
Nationalité: Française
Résidence:
Bravo et félicitations !
Rencontre avec la « French-touch » de Raphaël Lebas de Lacour
1. Qu’est-ce que Aëdle ? Quel est votre positionnement ?
Aëdle est une start-up audio qui conçoit, développe, industrialise, promeut et commercialise des produits audio nomades haut de gamme destinés aux audiophiles et aux clients « lifestyle ». Notre ambition est de proposer des produits sans compromis entre design et qualité sonore. Si, aujourd’hui, nous ne proposons que des casques audio, notre objectif est d’élargir notre gamme à d’autres types de produits (enceintes par exemple).
2. Comment vous est venue l’idée de votre société ?
Il n’y a pas "d’Eureka" dans une idée comme ça. C’est à Audencia que ça a commencé. On voulait avant tout pouvoir créer un produit physique, qui nous ressemble, un produit cool qu’on ait envie de développer. C’était soit ça, soit un vélo ou une montre !
On voyait vraiment ça comme un voyage, on voulait vivre un projet international (de la production à la vente), un peu comme notre API (ndlr : Année de Projet Individuel). C’est d’ailleurs assez drôle de voir que la plupart de nos potes d’API de l’époque se sont lancés dans l’entrepreneuriat ! Je pense que si tu aimes voyager, découvrir le monde, apprendre, tu ne peux que t’épanouir dans un projet industriel comme le nôtre.
3. Compte-tenu de votre formation, pourquoi décider de se lancer dans un projet industriel ?
C’est lié à cette idée de l’API, de l’aventure, du voyage…
On voulait pouvoir toucher à tout, l’ensemble du champs des possibles avec l’international, l’artistique, les relations humaines, le web, la production en tant que telle. En gros, notre job passe par les visites des usines de production en Chine, les séances de travail avec un designer ou avec les réalisateurs de nos vidéos promotionnelles. Ce projet nous permet de satisfaire notre curiosité naturelle, nous pousse à flirter avec l’inconnu, et surtout nous permet d’apprendre, et d’apprendre constamment.
4. Avez-vous un exemple, une anecdote d’une période sensible, difficile pour vous ?
Se lancer dans un projet à la fois industriel et entrepreneurial, c’est la garantie de vivre des tas et des tas de moments sensibles. C’est un investissement énorme, tant personnel que financier, pour un risque considérable, avec très peu de visibilité et surtout aucune garantie que le produit ne voie le jour… La pression est énorme, mais on avance !
5. Les casques audio de qualité, dépassant souvent les 150€, ont envahi le marché. En quoi pensez-vous vous démarquer de la concurrence ? N’est-elle pas trop forte d'ailleurs ?
La compétition est certes très rude mais notre positionnement nous permet de nous démarquer. Notre design plaît et au niveau des tests sonores nous avons été mieux notés que la plupart des concurrents les plus connus.
Notre ambition, c’est de représenter la « French touch » du casque audio, comme Daft Punk peut représenter la « French touch » de l’électro ; oui, on a de l’ambition !!
6. Où peut-on trouver vos produits ?
Avant tout sur notre site internet. En parallèle, nous ciblons actuellement les boutiques « lifestyle » dans les capitales du monde. On s’est lancé il y a quelques semaines à Tokyo et nous sommes, depuis le 5 octobre, chez Colette à Paris. NYC, Berlin et Londres devraient suivre et on part dans une tournée scandinave ! Plus de 90% de notre chiffre d’affaires se fait à l’international.
7. Comment avez-vous financé le développement de votre produit ? Avez-vous eu recours à une levée de fonds ?
Nous nous sommes adressés à des banques. L'une d'entre elles nous a accordé un emprunt nous permettant de financer notamment la recherche et la production des premiers modèles. Nous n'avons donc pas ouvert le capital de la société à un investisseur extérieur.
8. Êtes-vous rentables ?
La société a atteint son break-even. Nous sommes donc rentables. On vise 600 000€ de CA pour le premier exercice. A date, nous sommes au-dessus de nos objectifs de parcours !
9. Les ventes sont au rendez-vous : comment comptez-vous absorber la croissance de la société ?
Aujourd’hui, nous maîtrisons volontairement la croissance. Nous avons été approchés par de très grosses enseignes américaines, mais pour le moment, nous ne pouvons pas répondre positivement à leur demande. Impossible pour nous de fournir 4500 magasins aux Etats-Unis ! On préfère stabiliser notre croissance, maîtriser notre montée en charge et cibler les boutiques qui collent le plus à notre image.
10. Quelle est votre ambition désormais ? Comment vous voyez-vous et comment voyez-vous votre société dans 2 ans ?
Notre ambition est d’évoluer vers des produits de plus en plus complexes. On s’est pris au jeu de l’industrie et on veut continuer à franchir des étapes et à évoluer vers des produits de plus en plus complexes. Plus concrètement, dans deux ans on veut qu’Aëdle soit viable et génère suffisamment d’argent pour pouvoir investir en R&D et monter en gamme. On veut poursuivre l’aventure, rester alerte !
11. Quel est le conseil que vous souhaiteriez partager avec les diplômés désireux de tenter l’aventure entrepreneuriale ?
"Si tu veux vraiment t’amuser, prends goût au chemin et ne travaille pas à l’objectif"Si, sur notre projet, on avait travaillé à l’objectif, on aurait déjà fait 4 arrêts cardiaques ! Sérieusement, les objectifs, tu te les fixes, mais t’es jamais dedans, jamais… Chaque petite étape est une réussite. Pendant les trois premières années, tout prend plus de temps que prévu, les débuts sont parfois horribles et laborieux, et c’est primordial de pouvoir profiter des moindres petites étapes, des petites victoires. Après, c’est l’inverse, tout va trop vite !
12. Un exemple d’étape, comme ça ?
Le jour où nous avons invité l’ensemble des mecs de la boîte avec l’argent récolté par la vente des deux ou trois premiers casques ! C’était un restaurant sans prétention, mais on payait avec les fruits de notre travail, et c’était bon.
13. Comment l’école et le réseau Audencia Alumni pourraient vous aider dans les 3 prochains mois ?
On a toujours besoin d’avoir un regard extérieur, des échanges, sur ce que tu fais quand tu as le nez dans le guidon. Et puis pourquoi pas l’année prochaine du recrutement, en vente, gestion ou supply chain ?
14. Parmi les facteurs de succès, avoir un bon réseau vous paraît-il important ?
Ce n’est pas important... c’est primordial ! Ce n’est même que ça… Pour compléter, je dirais que pour être efficace, il faut être dans un réseau pour pouvoir lui apporter quelque chose, ne pas être uniquement consommateur !
15. Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour 2014 ?
De continuer à s’amuser !
16. Pour finir, une citation qui caractérise votre aventure et votre projet ?
Ce n’est pas une citation, mais faites les choses pour vous, un peu comme un artiste, et si vous y mettez toute votre passion, à la fin, ça marchera. Et surtout PROFITEZ du chemin !
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C’est simple, nous leur envoyons directement chez eux, une boîte, dans laquelle ils retrouvent les recettes emblématiques de cette destination (4 dans une logique de menu) et tous les ingrédients secs (6-7) difficiles à dénicher pour les réaliser. Ces ingrédients garantissent à nos abonnés de (re)trouver l’intégrité et l’authenticité des plats qu’ils prépareront, même s’ils n’en ont jamais entendu parlé ! En résumé, nous organisons un tour du monde culinaire pour mettre le monde dans l’assiette de tous les français. 2- Comment vous est venue l’idée de votre société ? Avec mes associées Aïcha Mansouri et Kenza Hachimi, nous avons deux passions communes : le voyage et la cuisine. Après avoir voyagé un peu partout, nous nous heurtions souvent à deux difficultés majeures, une fois rentrés au pays : comment choisir LA bonne recette du curry vert thaïlandais, parmi les milliers dont regorge internet et encore plus complexe, comment allais-je pouvoir retrouver les produits nécessaires pour sa préparation. C’est à ce moment-là que ça a fait ‘tilt’ : si nous avions ces difficultés, probablement que d’autres gourmets auraient les mêmes. L’idée de Kitchen Trotter était née ! 3- Le marché des food box est en pleine expansion en France, en quoi pensez-vous vous démarquer de vos concurrents ? La concurrence n’est-elle pas trop forte ? Comme tout marché, celui du e-commerce par abonnement est concurrentiel ! Un grand nombre d’acteurs s’est lancé en même temps, il y a maintenant un peu plus d’un an. Pour autant, et même si c’est encore un marché très jeune, nous constatons depuis 6 mois une concentration progressive, résultat d’une pression concurrentielle forte. Concernant Kitchen Trotter, la voie de la cuisine du monde nous a permis d’occuper un segment de marché différenciant par essence. Cette décision a influencé la façon même de construire, escale après escale, nos kits de cuisine. En effet, nous partons de la destination mise à l’honneur, pour sélectionner avec notre chef natif, un menu typique. Ce n’est qu’en bout de process que nous choisissons les produits, « simples » résultats des choix précédents. Le Tour du Monde Culinaire combiné à la logique de menu pour 4-6 personnes, en passant par des moments conviviaux à passer en famille ou en amis, voilà notre différence. 4- Comment vous y êtes-vous pris pour trouver des fournisseurs de produits du monde entier et être rentables ? Ah, ça c’est un sacré boulot ! La difficulté avec ce business, c’est qu’il faut penser puis créer un nouveau produit chaque mois. Ceci étant dit, c’est aussi ce qui le rend tout à fait passionnant et sans limite pour notre imagination débordante ! 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Quant à moi, apprendre toujours plus, travailler avec des gens géniaux, continuer à m’éclater au boulot, voilà les objectifs que je vais poursuivre ! 7- Comment l’école et le réseau Audencia Alumni pourraient vous aider dans les trois prochains mois ? Je serais ravi de rencontrer d’autres entrepreneurs membres d’Audencia Alumni, et plus généralement toute personne pour échanger sur tout et aussi sur rien, c’est comme ça que les meilleures idées font surface ! 8- Parmi les facteurs de succès, avoir un bon réseau vous paraît-il important et si oui, à quelle étape du projet ? Non, non, non ! Le réseau n’est pas important, il est PRI-MOR-DIAL ! Une question de vie ou de mort ! Je dirais que le réseau est important à tous les moments de la création d’une entreprise. Contrairement aux idées reçues, je suis convaincu qu’il est bon voire sain d’échanger au maximum sur son projet avant de le lancer ! 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