Directeur général Marques du groupe chargé du développement de la stratégie monde
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- Le 1 janvier 2012
Fonction actuelle: Directeur général Marques du Groupe ERAM
Diplôme Audencia: GE 91
Nationalité: Française
Residence: France
1991. Alors que certains de ses camarades de promotion fondent sur les grands groupes publics qui s’ouvrent sur l’extérieur – France Télécom/Wanadoo, la Poste… –, alors que d’autres, empruntant la voie royale commerciale, investissent des maisons comme Danone ou Suchard, Yann Hinsinger, seul ou presque, monte au front, direction : la grande distribution. Un choix étrange pour ses contemporains, évident pour lui : “Je partais du principe que le secteur d’activité n’avait finalement que peu d’importance. Ce qui m’intéressait, c’était le marketing produit. J’étais attiré par le produit.“
Et pour y accéder, le mieux est encore de passer par le terrain. Ce que fait Yann Hinsinger. Groupe Mulliez. Auchan. Chef de rayon. Lequel ? “Quand vous entrez chez Auchan, vous ignorez quel rayon vous sera attribué. J’aimais l’alimentaire. J’ai eu le textile homme.“ À 22 ans, il hérite en fait d’une véritable petite PME – “À cette époque-là, chaque rayon était indépendant, vous aviez vos comptes d’exploitation, la responsabilité de votre résultat, vous deviez surveiller et gérer vos achats...“ Les 18 personnes qu’il a sous sa responsabilité l’obligent, par ailleurs, à une formation accélérée et in vivo du management en zone de turbulences. “Les rythmes étaient fous – 13 heures par jour, 6 jours sur 7 ! – mais quelle ambiance…“ Yann Hinsinger aime être au coeur du réacteur. Ça ne lui réussit pas trop mal : il devient référent national pour les acheteurs qui s’apprêtent à partir en Asie, à la centrale d’achat de Villeneuve- d’Ascq. Centrale qui lui fait un appel du pied pour qu’il la rejoigne. Ce n’est pas du goût de son directeur de magasin, qui lui refuse cette mobilité.
Mauvaise méthode. Yann Hinsinger n’est pas quelqu’un que l’on retient par la contrainte. “J’ai quitté Auchan et rejoint Pimkie. Acheteur, chef de produit, chef de groupe – un petit d’abord, un gros ensuite – puis directeur des achats.“ Le produit, toujours, qui le propulse vers les hautes sphères. Des questions sur la stratégie, un peu de lassitude aussi, et voilà Yann Hinsinger qui vole vers de nouveaux horizons, après douze ans de bons et loyaux services chezPimkie.
Il répond à une annonce parue dans Le Journal du textile et candidate pour le poste de directeur général du groupe ERAM. La marque aux slogans cultes a besoin de se repenser et de faire peau neuve pour renouer avec les bénéfices. Elle prend le taureau par les cornes et charge Yann Hinsinger de restructurer l’entreprise. Les équipes, séduites par cette volonté de modernisation et la pugnacité du nouveau DG, adhèrent immédiatement. “Il y avait une mentalité d’entreprise de production, il fallait entrer dans une logique de distributeurs.“ Les résultats suivent. Le chiffre d’affaires repart. Les bénéfices suivent bientôt.
Mais Yann Hinsinger est déjà ailleurs, toujours dans le groupe détenu par la famille Biotteau, mais ailleurs. Tati, colosse aux pieds d’argile – 600 millions d’euros de chiffre d’affaires mais des marges faibles ou inexistantes –, a besoin d’un coup de fouet. Yann Hinsinger applique la même méthode mais en l’adaptant au monde du hard discount. On restructure les équipes afin de former une direction générale de combat capable de voler de ses propres ailes et on rationalise. C’est chose faite en trois ans. Désormais directeur général Marques du groupe, chargé du développement de la stratégie monde et des acquisitions de marques. Yann Hinsinger – tout en gardant un pied dans l’opérationnel, mais comment pourrait- il en être autrement ? – ajoute donc un axe stratégique à sa carrière. En s’appuyant naturellement sur son expérience du terrain. “C’est très intéressant de savoir profiter de son expérience passée pouraller de l’avant.“ Au regard de celle qu’il accumule désormais, la suite risque d’être passionnante !
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