Denis Thébaud, portrait d’un sérial entrepreneur
Immersion dans le monde des affaires avec Denis Thébaud (GE 69). Entrepreneur, actionnaire et investisseur, il s’est imposé dans le monde du divertissement. Rencontre...
Denis Thébaud, diplômé en 1969, est un homme d’affaires aux multiples casquettes, à la tête de plusieurs entreprises cotées en bourse. Un petit empire entrepreneurial qu’il bâtit depuis 36 ans, depuis ses débuts avec la société Innelec Multimédia qui est devenu aujourd'hui le leader français de la distribution de jeux vidéo (108 millions de CA, en hausse de 8% par rapport à l’exercice précédent). Parmi ses autres belles réussites, citons entre autres l’éditeur de jeux vidéos Focus Home Interactive, fondé en 1993, qui affiche 126 millions d’euros de CA, dont 80% à l’export, ou encore Qobuz, une plateforme d'offre musicale HD présente dans 12 pays européens et, depuis février dernier, aux Etats-Unis.
Denis Thébaud, qui se qualifie d’investisseur « éclectique », a par ailleurs misé sur des activités complémentaires dans les industries culturelles, créatives et de technologie via notamment sa holding Nabuboto. Il a investi, il y a une vingtaine d’années, dans la société parisienne IDM (gestion de contenus et publicité programmatique), puis dans la start-up belge Musimap spécialisée dans la recommandation musicale avant de se tourner vers l’américain Numecent (virtualisation de logiciels). Il est également actionnaire de l’entreprise AC6 (outils et formation pour systèmes embarqués).
Un parcours du combattant
Comment savoir dans quelles entreprises investir ? « Je n’ai pas de règles absolues », répond-t-il. L’homme d’affaires qui a su s’entourer de gens de connaissance et de confiance a une philosophie : rester indépendant dans ce qu’il entreprend tout en apportant une touche de « fun » dans les affaires. « Je ne me considère pas du tout comme un financier mais comme un entrepreneur patient et combatif ». Car le monde de l’investissement est « un parcours du combattant », dit-il. Son conseil : « taper à de nombreuses portes ».
D’après Denis Thébaud, il y a en France « une très grosse aversion au risque ». Pour preuve, « il n’y a eu qu’une seule introduction en Bourse depuis le début de l’année. Le système bancaire est un grand frein ». La solution ? « Imaginer d’autres financeurs, comme le grand public, qui seraient prêts à investir. Seulement les systèmes actuels, comme le crowdfunding, sont trop modestes et frileux pour donner un coup d’accélérateur. »
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