Une double compétence ingénieur-manager pour devenir entrepreneur
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- Le 21 novembre 2014
Fonction actuelle : President Fondateur Gamoniac
Diplôme Audencia: GE 2010
Nationalité: Française
Résidence:
"La double formation Audencia, c'est appréhender un service, un produit dans une entreprise pour savoir le vendre en mettant en avant à la fois les aspects techniques et l'aspect utilisation... faire rêver les gens !"
Sébastien Bouillet en video ici
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Etre créatif, oui, mais également savoir vendre cette créativité
Nom: Julien Tourme Fonction actuelle: Monsieur Lucien Diplôme Audencia: Bachelor EAC 2008 - Bac+5 Sciences Com filière communication 2010 Nationalité: Française Résidence: Paris Interview Julien TOURME – Diplômé EAC 2008 20 novembre 2014 Tout type d’entreprise a besoin de communiquer pour se développer : c’est la conviction de Julien TOURME, diplômé EAC 2008 et créateur de la société Monsieur Lucien ! Depuis ton diplôme en 2008, tu construits ton parcours autour de la communication. Quels sont selon toi les bons ingrédients pour travailler dans ce domaine ? Lorsque l’on travaille sur un projet de communication, il est difficile selon moi de laisser la commercialisation de ce projet à quelqu’un d’autre, ce serait trop frustrant ! C’est ce à quoi je me suis toujours attaché depuis mes études à l’EAC : la double compétence vente/communication. J’avais en tête, avant d’intégrer l’école, d’intégrer les métiers de la communication mais j’ai souhaité réaliser une partie de mes stages dans la vente afin de gérer l’appréhension d’être face au client, de savoir construire un argumentaire de vente, d’aller plus loin dans la relation client. Pour résumer, c’est cela le meilleur ingrédient pour travailler dans la communication : être créatif, oui, mais également savoir vendre cette créativité ! A quel moment as-tu décidé de te lancer dans la création d’entreprise ? Avant de me lancer dans cette aventure, j’ai souhaité partir durant un an en Australie, où j’ai occupé un poste de traducteur à Melbourne. Début 2012, de retour à Paris, j’ai occupé plusieurs postes, en tant que chargé de communication et chef de projet cross media, étapes absolument essentielles pour se former. Ma fibre d’entrepreneur et mon envie de travailler avec des clients à taille plus humaine, avec de plus faibles budgets, des problématiques en communication essentielles, tout en conservant une notion forte du service clients, m’a poussé à me lancer dans la création de Monsieur Lucien. Monsieur Lucien : « Le conseiller en communication web pour commerces, artisans, professions libérales, TPE et PME. » Peux-tu nous en dire davantage ? J’ai toujours eu en tête que les commerçants, artisans, professions libérales, TPE et PME étaient légitimes dans leur besoin de communiquer sur internet, face aux grandes structures. On les entend pourtant trop souvent dire : « La communication web, ce n’est pas pour moi ». Ou encore : « Je n’ai pas le budget pour ». Ou enfin : « Je fais ce que je peux avec mes propres moyens ». Par ailleurs, j’ai la conviction que la transition numérique doit concerner ces types de structures aussi bien que les grandes entreprises. Le fait est que peu d’agences proposent des prestations accessibles, avec une réelle proposition de stratégie de communication, une formation et un suivi des réseaux sociaux, etc... L’idée de Monsieur Lucien est donc de proposer cela, en y ajoutant un véritable « Service Après-Vente » : livrer une stratégie de communication, un site web, etc… tout en éduquant, formant et suivant le commerce, la tpe, l’artisan, l’indépendant, la PME… Enfin, je dois dire que je me retrouve dans cette cible des petites entreprises, pour son aspect humain fort : j’aime bien l’idée de « vulgariser » la communication auprès de professionnels que je qualifierais « de proximité ». Selon toi, en quoi les réseaux sociaux peuvent-ils révolutionner la communication pour ces entreprises ? Les réseaux sociaux sont totalement adaptés à ces entreprises dites « de proximité » puisqu’ils incarnent véritablement l’instantanéité et la proximité : ils rapprochent nettement et rapidement l’émetteur et le récepteur. D’autre part, c’est un nouveau de moyen de créer une communauté, de développer son image, de la contrôler et de récupérer un maximum d’informations sur leur cible, la qualité de leurs services, leurs produits…. Enfin, les réseaux sociaux aident au référencement. Chaque entreprise, peu importe sa taille, a un intérêt d’y être présent pour être plus visible et toucher de nouveaux clients. Aujourd’hui, de quels fondamentaux acquis à l’EAC te sers-tu dans ton quotidien ? Je me souviendrai toujours d’un mail que j’avais adressé à l’EAC durant mon stage dans l’agence I love Events et dans lequel j’écrivais ceci : « Je suis surpris de voir à quel point le monde du travail correspond totalement à ce que l’on nous a enseigné durant nos 3 années d’études à l’EAC ». C’est donc tout d’abord cela que je retiens : la cohérence entre les cours et le terrain ! Deuxièmement, un élément concernant l’épanouissement professionnel m’a marqué lors de la conférence de Gaspard ATEDZOUE : le moteur professionnel n’est pas toujours uniquement l’argent, il peut être ailleurs et est très personnel. Enfin, ma mission en tant que président du Bureau des Elèves a été riche : première réelle expérience de management, de gestion d’équipe, de prise de décision, valorisable sur un CV encore aujourd’hui ! Que peut-on te souhaiter pour 2015 ? Je cherche à m’associer pour allier mes compétences de développement commercial et de création web à celles d’une personne compétente en référencement et/ou en réseaux sociaux avec ce même attrait pour le développement commercial et l’envie d’entreprendre. Ce serait un très beau challenge et me permettrait de partager les décisions et les bonnes pratiques ! L’avenir nous dira si tout cela est possible, ce que je me souhaite vivement !
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- Le 20 nov. 2014
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Elaborer un enseignement dynamique mis au service des hommes et de la recherche
Nom: Pascale Quester Fonction actuelle: Deputy Vice-Chancellor & Vice-President, University of Adelaide Diplôme Audencia: GE 85 Nationalité: Française Résidence : Australie Enchaîner les adjectifs, additionner les postes, compter les kilomètres, lister les faits d’armes ? Un exercice vain. D’abord, parce que, malgré nos efforts, cela ne permettrait pas de rendre compte, exhaustivement, de la richesse et de la densité d’une trajectoire hors du commun. Ensuite, parce ce que nous passerions quand même à côté de l’essentiel : la volonté de Pascale Quester de participer à l’élaboration d’un enseignement dynamique mis au service des hommes et de la recherche. J’ai financé mes études en travaillant toutes les nuits dans un foyer, ce qui a pu créer, parfois, un léger décalage avec ce que vivaient mes camarades de promo.” Après avoir tenté – mineure – d’aller étudier la physique et les mathématiques dans une école londonienne – refusé : “vous n’avez pas 18 ans” –, Pascale Quester met le cap sur la faculté des sciences de Nantes où le manque de passerelles entre les disciplines l’oriente vers Audencia Nantes. “J’ai fait une prépa avec l’ambition d’entrer à Audencia et de décrocher dans la foulée un ticket pour Columbus.” Nantes pour la pluridisciplinarité. L’université de l’Ohio pour le marketing comportemental. La discipline qui puise autant aux mathématiques qu’à la psychologie l’intéresse au plus haut point. Elle y entre. Refuse de faire un MBA au profit d’un master en marketing, se voit proposer, après Audencia, une bourse pour suivre un doctorat à Columbus. Nouveau refus. Motivé cette fois par... des conditions climatiques. “La vie est trop courte pour faire trois hivers supplémentaires ici.” Pas rancunier, Peter Dixon, l’un de ses superviseurs de master, lui décroche un contrat de professeur en... Nouvelle-Zélande. Problème, les services secrets français viennent de faire sauter le Rainbow Warrior dans le port d’Auckland ; autant dire que les autorités locales ne se pressent pas pour lui délivrer son titre de séjour. Pendant cinq mois, elle tanne le consulat jusqu’à obtenir, finalement, un visa temporaire de six mois. Ses vols sont réservés : un aller-retour Nantes/Londres – question de coût, l’aller-retour était moins cher ! – et un aller simple Londres/Auckland. Pascale Quester embarque. Pour la plus longue journée de son existence. “J’étais à Londres. J’ai attendu mon vol pour la Nouvelle-Zélande toute la journée avec, dans la poche, mon retour pour Nantes. D’un côté, le monde connu, ma famille. De l’autre, l’inconnu, l’aventure. Ça a été très dur et ça restera sans doute l’une des expériences les plus marquantes de ma vie.” Le remboursement du vol retour servira finalement à acheter une voiture... en arrivant à Palmerston North, Nouvelle-Zélande. Pascale Quester est professeur de marketing en MBA à l’université de Massey, travaille à mi-temps comme chef de produit, et obtient un poste de professeur en MBA Executive à l’université de Wellington. Après tout, les semaines font sept jours, non ? Elle se lance dans une expérimentation sur le couponing. “J’ai eu l’opportunité de recruter deux compagnies – Kraft et Unilever – pour conduire ce programme et de pouvoir mobiliser un magazine. L’idée était de comprendre si le fait de distribuer des coupons de différentes valeurs avait un impact sur les ventes. Les distributeurs penchaient pour le ‘oui’, les fabricants pour le ‘non’.” Lancée à l’échelle du pays tout entier, l’expérimentation clôt la querelle au profit des fabricants. Et offre à Pascale Quester une célébrité planétaire. Les résultats préliminaires sont exposés lors d’une conférence en Tasmanie. Des représentants de l’université d’Adélaïde sont dans la salle. Ils lui proposent un job. Elle n’a pas fini sa thèse. “Qu’à cela ne tienne, vous viendrez après.” Elle accepte. Elle débarque en Australie par 40° le 10 janvier 1991. Elle a trente ans. Trouve qu’il fait chaud. Prend une maison sur la plage et un poste de maître de conférences. Une manière de concevoir l’enseignement totalement innovante et une curiosité intacte donnent à Pascale Quester l’élan pour franchir toutes les étapes académiques en dix ans – il en faut normalement trente –, créer des enseignements et se positionner pour entrer dans le Saint des Saints. Elle lance un programme de transformation de l’université, casse les codes de coopération entre l’université et les syndicats étudiants et accède à la viceprésidence de l’université d’Adélaïde en juin 2011. Pascale Quester vit toujours dans sa maison sur la plage. Et reste animée par cette volonté farouche de faire bouger les lignes. Les siennes, comme celles de ses contemporains.
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- Le 23 janv. 2015
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Etre créatif, oui, mais également savoir vendre cette créativité
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J’avais en tête, avant d’intégrer l’école, d’intégrer les métiers de la communication mais j’ai souhaité réaliser une partie de mes stages dans la vente afin de gérer l’appréhension d’être face au client, de savoir construire un argumentaire de vente, d’aller plus loin dans la relation client. Pour résumer, c’est cela le meilleur ingrédient pour travailler dans la communication : être créatif, oui, mais également savoir vendre cette créativité ! A quel moment as-tu décidé de te lancer dans la création d’entreprise ? Avant de me lancer dans cette aventure, j’ai souhaité partir durant un an en Australie, où j’ai occupé un poste de traducteur à Melbourne. Début 2012, de retour à Paris, j’ai occupé plusieurs postes, en tant que chargé de communication et chef de projet cross media, étapes absolument essentielles pour se former. 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Le fait est que peu d’agences proposent des prestations accessibles, avec une réelle proposition de stratégie de communication, une formation et un suivi des réseaux sociaux, etc... L’idée de Monsieur Lucien est donc de proposer cela, en y ajoutant un véritable « Service Après-Vente » : livrer une stratégie de communication, un site web, etc… tout en éduquant, formant et suivant le commerce, la tpe, l’artisan, l’indépendant, la PME… Enfin, je dois dire que je me retrouve dans cette cible des petites entreprises, pour son aspect humain fort : j’aime bien l’idée de « vulgariser » la communication auprès de professionnels que je qualifierais « de proximité ». Selon toi, en quoi les réseaux sociaux peuvent-ils révolutionner la communication pour ces entreprises ? Les réseaux sociaux sont totalement adaptés à ces entreprises dites « de proximité » puisqu’ils incarnent véritablement l’instantanéité et la proximité : ils rapprochent nettement et rapidement l’émetteur et le récepteur. D’autre part, c’est un nouveau de moyen de créer une communauté, de développer son image, de la contrôler et de récupérer un maximum d’informations sur leur cible, la qualité de leurs services, leurs produits…. Enfin, les réseaux sociaux aident au référencement. Chaque entreprise, peu importe sa taille, a un intérêt d’y être présent pour être plus visible et toucher de nouveaux clients. Aujourd’hui, de quels fondamentaux acquis à l’EAC te sers-tu dans ton quotidien ? Je me souviendrai toujours d’un mail que j’avais adressé à l’EAC durant mon stage dans l’agence I love Events et dans lequel j’écrivais ceci : « Je suis surpris de voir à quel point le monde du travail correspond totalement à ce que l’on nous a enseigné durant nos 3 années d’études à l’EAC ». C’est donc tout d’abord cela que je retiens : la cohérence entre les cours et le terrain ! Deuxièmement, un élément concernant l’épanouissement professionnel m’a marqué lors de la conférence de Gaspard ATEDZOUE : le moteur professionnel n’est pas toujours uniquement l’argent, il peut être ailleurs et est très personnel. Enfin, ma mission en tant que président du Bureau des Elèves a été riche : première réelle expérience de management, de gestion d’équipe, de prise de décision, valorisable sur un CV encore aujourd’hui ! Que peut-on te souhaiter pour 2015 ? Je cherche à m’associer pour allier mes compétences de développement commercial et de création web à celles d’une personne compétente en référencement et/ou en réseaux sociaux avec ce même attrait pour le développement commercial et l’envie d’entreprendre. Ce serait un très beau challenge et me permettrait de partager les décisions et les bonnes pratiques ! L’avenir nous dira si tout cela est possible, ce que je me souhaite vivement !
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