#Portrait - Yoann Alfrede (GE 18 ing-man) - Nouvelle-Calédonie
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- Le 31 mai 2021
Pour mes recruteurs, un ingénieur-manager accorde autant d’importance au savoir-être qu’au savoir-faire
De la Métropole à la Nouvelle-Calédonie, il n'y a qu'un pas... de diplômé !
Yoann Alfrede (GE 18) travaille au sein du Gouvernement de cette collectivité d'outre-mer en tant que Superviseur de la qualité de service de la direction du numérique. C'est là-bas qu'il trouve son havre de paix, à l'âge de 13 ans, après avoir fui la guerre civile en Côte d'Ivoire. Il construit ainsi sa vie à Nouméa, sur cette merveilleuse île du Pacifique où les weekends riment avec vacances. Il était donc tout naturel pour Yoann de retourner sur son île, une fois son double diplôme ingénieur-manager en poche...
1) En quoi consiste votre métier ?
Alors que le Gouvernement français est composé de plusieurs ministères, le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie s’organise quant à lui en Directions.
Parmi celles-ci, certaines sont orientées vers le grand public tel que la Direction des Services Fiscaux ou la Direction du Travail et de l’Emploi. D’autres sont appelées « Directions supports », et ont pour clients principalement des agents des différentes administrations. C’est le cas notamment de la DRH ou encore de la Direction du numérique (DINUM) où j’exerce.
De ce fait, les principaux clients de la DINUM sont les autres directions du gouvernement.
Mon rôle principal, en tant que superviseur de la qualité de service, est de mettre en place des outils d’analyses au sein de cette direction.
J’interviens notamment au niveau du « Bureau Centre de Service », bureau qui résout la majorité des soucis liés à l’informatique. Les analyses et outils que j’ai mis en place ont pour but d’une part d’objectiver la qualité du service rendu aux clients et d’autre part d’optimiser les processus de traitement pour augmenter la qualité du service rendu.
2) Comment résumeriez-vous votre parcours ?
Depuis la terminale, mes choix de parcours furent orientés par ma volonté de créer une entreprise. Quelque peu antinomique, je vous l’accorde, puisque je suis aujourd’hui fonctionnaire territorial. Cependant, j’ai également monté une société de création de sites Internet dont je suis aujourd’hui actionnaire. La diversité des enseignements que j’ai reçus liée au parcours Ingénieur-Manager ISEP-Audencia, fait écho à mon début de carrière professionnelle puisqu’elle me permet d’évoluer dans des secteurs d’activité à la fois opposés et intimement liés que sont le public et le privé.
3) Selon vous, qu’est-ce qu’un ingénieur-manager aujourd’hui ?
J’ai souvent entendu dire que le parcours Ingénieur-Manager est recherché notamment pour sa double compétence. Personnellement, au cours de mon recrutement, ce n’est pas tant ces compétences acquises au cours de mes études qui m’ont permis d’être sélectionné parmi plusieurs candidats, dont certains, avec une dizaine d’années d’expérience, mais c’est surtout la personnalité que cette double casquette laissait paraître qui intéressait mes recruteurs.
En effet pour mes recruteurs, un ingénieur-manager accorde autant d’importance au savoir-être qu’au savoir-faire. Il est capable d’apprendre rapidement « sur le tas » et d’évoluer plus rapidement sur des postes autant à caractères techniques que managériaux. C’était cette capacité d’adaptation qui, au cours de mon recrutement, a fait pencher la balance.
4) Qu’est-ce qui vous fait avancer dans la vie ?
Ma famille et mes objectifs professionnels sont mes principaux moteurs dans la vie. La recherche de ce que je qualifierais comme un « idéal de vie » en quelque sorte. J’aime particulièrement mon travail et je pense faire partie de ceux qui se fixent des objectifs pour avancer. Parfois qualifié d’hyperactif, j’ai besoin d’être challengé constamment et ce pour que mon quotidien soit le moins routinier possible.
5) Quel est votre meilleur souvenir à l'Ecole ?
Indiscutablement : les campagnes ! (ou peut-être la remise des diplômes… ?)
Que ce soit l’un ou l’autre de ces deux évènements, ce fut pour l’un l’opportunité de découvrir mes camarades de promotion dont certains restent des amis proches, et pour l’autre une occasion de tous les revoir après deux années passées loin les uns des autres !
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