#Iconic_Audencians: Varsha Manjunatha, MSCPM 12, breaking the mould without burning bridges
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- Le 11 juin 2021
Varsha Manjunatha, MSCPM 2012, Terminal Manager, Austin & Houston, Texas
"When I look back over the path I have followed since first leaving my humble community in Bangalore, it feels like nothing short of a miracle”. Varsha’s incredulity about her achievements is touching. But listening to her as she retraces her steps, it is clear that her success is truly of her own making.
Within her family, she is a true pioneer: no woman had ever before dared to dream of venturing outside her home city, … let alone exploring other continents.
She is thus the first. Today, Varsha works in Houston for a third-party logistics provider that operates in almost 30 countries. She has managed teams of up to 50 people, the vast majority of whom are male. She is driven by the conviction that optimising the supply chain can contribute towards making people’s lives better. Varsha considers that it is her experience at Audencia – where she followed the MSCPM (MSc in Supply Chain and Purchasing Management) programme that provided her with the tools and confidence to succeed in an international environment. Her bubbly, driven and go-getter personality have certainly helped.
We meet a determined young woman who has pulled off a remarkable challenge. To pursue her dreams, she has transcended her circumstances and broken away from her background, without ever turning her back on it. She’s one to watch!
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Anticiper sa reconversion après une carrière dans le sport !
Parlez-nous de vous, de votre parcours ? Je suis de la région parisienne à la base, très tôt j'ai voulu devenir joueur de rugby professionnel. J'ai tout mis en œuvre pour y arriver, ce qui m'a amené à quitter le domicile de mes parents à l'âge de 15 ans pour le pré centre de formation du CA Brive Corrèze Limousin. A ce moment-là j'ai mis la partie scolaire en second plan pour me consacrer à ma passion. J'ai ensuite réussi à faire un petit bout de chemin dans le rugby en m'engageant au Stade Français Paris, Béziers puis en décrochant un contrat professionnel dans le club de Provence Rugby pour 2 saisons. C'est à Provence Rugby que j'ai senti le besoin de reprendre mes études. J'ai bénéficié d'un accord avec Provale pour effectuer une formation de 1 an à la TBS. Après avoir obtenu mon diplôme à la TBS j'ai enchainé sur une formation online à la SMS qui ne me convenait pas en termes d'apprentissage. A ce moment-là une blessure est arrivée et j'ai donc opté pour mettre fin à ma modeste carrière de joueur pour reprendre mes études au sein du Mastère Spécialisé Management responsable des Organisations Sportives, l’une des meilleures formations française et mondiale dans le monde du sport. « 1 semaine après la fin du MS MOS j'ai signé un CDI en tant que coordinateur sportif et administratif du Racing 92. Je suis donc très fier du parcours réalisé jusque-là » Chaque année les étudiants du MS MOS travaillent sur une étude de terrain, la vôtre était en lien avec la start-up ALKÉ, que pouvez-vous nous dire ? ALKÉ est une marque de foot pensée par et pour les femmes avec une ambition forte, celle de changer le regard sur les femmes dans le football et plus largement dans le sport, grâce à la mode. Nous avons travaillé en groupe sur la façon dont une marque comme ALKÉ peut se faire une place pérenne au sein des équipementiers sportifs et sur la captation des marchés les plus attractifs dans ce cas. Cette étude terrain a été très enrichissante pour moi. Tout d'abord, c'était la première fois que je rentrais vraiment dans le monde de l'entreprise comparé à beaucoup de mes camarades de promo, ce qui m’a permis de m’immerger concrètement dans une vraie problématique du secteur sport. Le sujet correspondait parfaitement avec mes points de vue personnels et le mémoire que j'avais réalisé sur mes précédentes formations. Il était donc intéressant de voir ce qui pouvait être mis en avant ou pas et confronter certaines idées personnelles. Le projet ALKÉ a été très intéressant, c’est d’ailleurs une des études terrains qui a sollicité le plus de questionnements de la part de la promo. Nous sommes ravis d'avoir pu participer à ce projet qui, j'espère, va rapidement prendre son envol dans le monde de la mode. Alors, sport et études : un duo complémentaire selon vous ? Une façon d’anticiper votre reconversion sur le long terme ? Pour moi c'est maintenant une certitude que le sport et les études sont complémentaires. Nous pouvons voir que les sportifs sont de plus en plus sensibilisés sur leur "après carrière". Les institutions sportives mettent maintenant en place des moyens pour que les jeunes soient très bien accompagnés et puissent être performant sur les deux tableaux. Je pense qu'il est de plus en plus dur de percer dans le sport de haut niveau et il y'a peu de places. Beaucoup de jeunes issus des centres de formations se retrouvent en difficulté ayant mis leurs études de côté pour se consacrer uniquement à leur sport, sans certitude de réussite. Personnellement, lors de la saison où j'ai signé mon premier contrat professionnel avec Provence Rugby en ProD2, j'ai voulu reprendre mes études pour assurer mon après carrière. C'est surement la meilleure chose que j'ai faite étant donné qu'une blessure est arrivée et que la poursuite de mes études m'a amené sur d'autres objectifs personnels. Je ne regrette rien au contraire, je suis très fier de mon parcours. Pour conclure, je pense vraiment qu'un parcours de sportif de haut niveau en suivant des études est maintenant possible. Dans le rugby, le syndicat des joueurs offre aux joueurs la possibilité de finaliser leurs études avec des passerelles très intéressantes et beaucoup de joueurs y bénéficient pour sécuriser leur reconversion à long terme. Vous faites votre stage au sein de la Ligue Nationale de Rugby, quel est votre rôle, quelles sont vos missions ? J'ai été accepté en stage au sein de la Ligue Nationale de Rugby en tant qu'assistant marketing en début avril. L'accueil et les missions proposées lors de ce début de stage ont été top, mais au bout de 3 semaines j'ai choisi de partir pour rejoindre le Racing92 en tant que coordinateur sportif et administratif sur un poste en CDI. J'avais postulé quelques semaines avant le début de mon stage à une offre que le Racing92 avait publié puis après j'ai passé les étapes classiques de recrutement avant d'être accepté sur le poste. Je suis très heureux d'avoir rejoint un des plus grands clubs français de rugby et qui bénéficie, je pense, des plus belles infrastructures dans le sport français. Je reste dans mon sport de prédilection, le rugby, mais cette fois dans les bureaux et c'est une première expérience géniale qui s'offre à moi. En tant que coordinateur sportif et administratif je gère les demandes de visas des joueurs et leurs familles et suis en relation avec les préfectures pour l'introduction de salariés étrangers, je m’occupe également de la gestion de la flotte de logements de la société anonyme sportive professionnelle (SASP), j’organise le suivi médical des joueurs et pour finir, au niveau coordination sportive, je gère les relations avec la Ligue National de Rugby, la Fédération Française de Rugby et Paris La Défense Arena. Votre thèse porte sur l’importance du bien être des sportifs dans une structure professionnelle, pourquoi avoir choisi de faire votre recherche sur ce sujet ? Lors de ma courte expérience de joueur, je me suis aperçu que ce sujet était trop souvent mis de côté par certaines structures sportives. Lors de mes différents changements de clubs, les moments les plus stressants à vivre étaient le déménagement, l’arrivée dans une ville inconnu puis l’intégration dans la vie locale et un nouveau groupe. Dans le sport nous entendons souvent lors du transfert d’un joueur que celui-ci a besoin d’un temps d’adaptation à sa nouvelle vie et au nouveau club où il vient de signer. Cependant, que mettent en place les clubs pour que le joueur et sa famille s’immergent rapidement dans leur nouvelle vie ? La question est encore plus importante lorsqu’il s’agit de sportif étranger. Dans les différents clubs où je suis passé j’ai vu des joueurs vivre pendant un certain temps chez leurs coéquipiers ou à l’hôtel, faute de trouver un logement qui leur convient. La situation étant d’autant plus compliquée lorsque ce changement implique également l’ensemble de la famille du sportif. Le transfert vers une nouvelle structure sportive veut également dire déménagement et celui-ci doit généralement être fait rapidement. Le changement de domicile apporte également beaucoup de changements administratifs que plusieurs joueurs et notamment les étrangers ne savent pas gérer eux-mêmes. Les joueurs ayant des enfants doivent également gérer le changement d’école, la recherche de crèches et probablement un nouvel emploi pour le/la conjoint(e). Un casse-tête pour beaucoup et une phase de stress pour les sportifs qui ne peuvent donc pas se concentrer essentiellement sur leurs performances. Un club sportif offrant tous les éléments nécessaires aux bien-être de leurs nouveaux joueurs s’assurent que leurs joueurs soient aussi performants que prévu. Je me suis donc penché, depuis plus d’un an maintenant, sur la question afin de trouver une solution qui pourrait bénéficier aux deux parties : clubs et sportifs. Autre chose à nous raconter ? Malgré le fait d'avoir fait une grande partie de la formation à distance cette année, j'ai passé une de mes meilleures années scolaires. En termes d'apprentissage je pense qu'il est difficile de trouver une formation dans le sport aussi performante et avec des projets aussi extra que ce que propose le MOS. Je conseille vivement à tous les étudiants ou toutes les étudiantes voulant se spécialiser dans le sport de rejoindre les promos futures. Le réseau Alumni est tout simplement génial. A mon entrée au MOS j'avais peur de la vie de groupe qui pouvait régner dans ce genre de formation mais je me suis trompé. Vous allez rejoindre une vraie "Team MOS" avec des personnes avec qui vous allez nouer de vrais liens et de vraies relations professionnelles qui vous serviront tout au long de votre carrière. Pour en savoir plus sur Clément et son parcours, vous pouvez consulter son LinkedIn
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Camille Guezennec ou le voyage d’une goutte d’eau
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Contribuez au projet Token 4 Good ! En janvier dernier, Audencia lançait son plan stratégique ECOS 2025. Au cœur de la mise en œuvre transversale des différents axes de cette ambition à horizon 2025, la réinvention de la mesure de la performance au travers d’un dispositif innovant : Token for Good (T4G). Mesurer, Inscrire et valoriser l’implication de nos parties prenantes L’écosystème d’Audencia en chiffres, c’est plus de 28 000 Alumni, plus de 6 000 étudiants, 137 professeurs et enseignants, près de 400 membres du personnel et plus de 700 partenaires entreprises qui œuvrent auprès de la Fondation, les chaires de recherche... Comment structurer et valoriser de façon transparente un réseau aussi vaste, aux enjeux aussi divers, mais relié par un maillon fort qu'est Audencia ? Outre ses applications de certification, la blockchain offre des possibilités très larges pour structurer une communauté décentralisée. Qu’est-ce qu’un token ? Au cœur de la blockchain se trouve le token (jeton), support d’actifs matériels et immatériels, valorisables en contreparties monétaires (cryptomonnaie) ou non (services). Pensé au départ pour la communauté Alumni Audencia, le Token for Good est désormais un dispositif élargi à toutes les parties prenantes de l’école. Le T4G est un utility token (jeton de services) : il trace, certifie et valorise les liens au sein d’une communauté. Il n’évalue pas la performance de chacun mais mesure les impacts de ses interactions. Plus on est contributif, plus cette contribution est approuvée et certifiée par la communauté, plus on perçoit de cents de token à titre individuel. Mais cette contribution bénéficie également à tous, en valorisant le token Audencia. C’est un cercle vertueux : l’engagement est reconnu. Cette reconnaissance par ses pairs et la reconnaissance valorisée incitent à poursuivre la mobilisation au sein de l’éco-système Audencia. Le T4G est un non-profit token : il ne relève pas du secteur marchand ou de la monétisation ; ce n’est pas une cryptomonnaie. On peut imaginer un token avec en contrepartie non pas du cash, mais des diplômes, des certifications, des heures d’interventions en cours, des services, du mentoring… En utilisant la technologie blockchain, l’objectif d’Audencia est de dire que lorsqu’un alumni, un étudiant, un salarié, une entreprise vient contribuer aux enjeux contemporains de l’école, elle a la capacité d’identifier ces contributions. Le T4G est l’unité de compte qui va évaluer et mesurer les « transactions » d’échanges, de leur production à leur consommation, entre les différentes parties prenantes de l’école. C’est un modèle innovant qui bouscule les cadres de référence et les modes de pensées mais c’est un aussi un excellent marqueur pour mesurer les impacts des projets et des engagements d’ECOS 2025. Choisissez le bon logo Pour identifier le projet et protéger sa marque, nous avons besoin de vous ! Nous vous proposons ainsi de retenir le logo, qui selon vous, incarne le mieux le projet. Je vote pour mon choix de logo >
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- Le 10 juin 2021
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Camille Guezennec ou le voyage d’une goutte d’eau
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