Etienne Reynaud, gardien de la biodiversité

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  • Le 21 octobre 2019
Etienne Reynaud (MCI 08) œuvre pour une meilleure prise en compte de la biodiversité dans les projets d'aménagement. Il nous explique son rôle et les difficultés qu’il rencontre sur le terrain
 
Participer à protéger efficacement l’environnement dans lequel il vit. C’est le leitmotiv d’Etienne Reynaud, 45 ans, géologue de formation. Après un passage chez Total et Amnesty International, et une fois son Mastère Spécialisé MCI en poche, il intègre la direction de l'Association pour le développement de la Baie de Bourgneuf (ADVBB) dont les objectifs sont l’amélioration de la qualité des eaux et de la préservation des milieux naturels. Voilà 8 ans à présent qu’il a rejoint Biotope, un bureau d’études de plus de 300 collaborateurs spécialisé dans l’écologie aquatique et terrestre. Lui pilote l’agence Rhône-Alpes-Auvergne qui regroupe une quinzaine de personnes. Un retour aux sources pour ce natif de Lyon. Ses clients ? Des aménageurs et des collectivités. Sa mission ? Faire en sorte que ces porteurs de projets intègrent au mieux la problématique écologique (faune et flore) dans leurs projets d’aménagement tout en faisant respecter les exigences réglementaires. Parmi les opérations accompagnées, figurent notamment le tunnel transfrontalier du projet Lyon-Turin ou encore la mise en place du réseau Natura 2000 en Serbie.
 
Transformer une contrainte en atout
Un métier qu’il doit concilier avec un cadre réglementaire sans cesse renforcé. « C’est le premier moteur de la prise en compte des problématiques de biodiversité par l’ensemble des acteurs. Ce cadre réglementaire a connu diverses évolutions depuis les années 70 pour une application de plus en plus précise qui concerne un champ toujours plus grand d’activités », indique Etienne Reynaud. Dans la mise en œuvre, ces obligations sont respectées, dit-il, bien que la prise en compte de la biodiversité soit « complexe ». Une contrainte qu’il faut savoir transformer en atout positif. L’idée est donc de travailler avec les porteurs du projet sur « comment le projet peut être adapté afin qu’il soit le moins impactant possible voire qu’il profite des atouts écologiques du site », poursuit-il. Avant de constater que le problème de la disponibilité du foncier se pose aujourd’hui en France à l'heure où la consommation d'espaces agricoles et la compensation des espèces protégées font débat. 
 
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