Le monde de l'entreprise est en train de s'adapter aux femmes dirigeantes
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- Le 16 mai 2014
Fonction actuelle: Chief Global Brands & Innovation Officer Dorel.
Diplôme Audencia: GE 85
Nationalité: Française
Résidence:
Comme nombre de ses coreligionnaires, Catherine Schorter Le Bret a opté pour Audencia Nantes en raison, notamment, de son ouverture à l’international. Culturellement duale – elle est anglo-française – la jeune femme découvre à l’École une nouvelle dimension de l’altérité : dans la variété des parcours, des origines sociales et culturelles. Ce creuset de diversité, qui prolonge et enrichit l’univers familial, est doublé par l’immersion dans le monde de l’entreprise, qui la passionne. “À Audencia, l’entreprise est une discipline à part entière. Cette culture générale, ouverte, non spécialisée, permet d’en saisir toutes les facettes. C’est une approche décisive pour des gens comme moi – je me vois comme une bâtisseuse – qui ont l’obligation d’avoir de nombreuses cordes à leur arc pour réussir.“
Marketing. Stage chez Unilever – une vraie découverte – puis départ pour les États-Unis, direction l’Ohio et l’université de Columbus. “Mon seul regret est de ne pas y avoir passé plus de temps. Les étudiants d’aujourd’hui ont une chance folle de pouvoir passer d’aussi longues périodes à l’étranger !“ De retour à Nantes, Catherine Schorter Le Bret découvre la puissance du travail d’équipe. “Ça a été quelque chose de très formateur. Nous fonctionnions en petits groupes, où les compétences de chacun étaient injectées dans un modèle collectif, dynamique, avec une direction de projets et des objectifs.“
Armée. Ambitieuse. Décidée. Catherine Schorter Le Bret part apprendre les fondamentaux sur le terrain. Au contact. “J’ai commencé par la filière vente, chez BN General Mills. Peu de diplômés le faisaient à l’époque.“ Huit ans chez Nestlé, en France puis à l’international. Pour elle, les frontières tombent, définitivement, six ans après la chute du mur de Berlin. Catherine Schorter Le Bret est directrice marketing “chocolat“ en République tchèque. C’est le choc – attendu, salutaire – des cultures. “J’ai adoré. J’ai eu la chance de manager une équipe complètement locale, très jeune, avec une approche culturelle totalement différente de ce que je connaissais. J’ai aussi découvert la notion de segmentation ; la marque n’est pas que globale, elle est aussi locale, avec de vraies différences pour les consommateurs.“
Son corpus professionnel prend de l’épaisseur, deux axes émergent : l’un lié à la vente, l’autre au développement de marques. Entre ces deux lignes, Catherine Schorter Le Bret sprinte. Elle enchaîne les postes à responsabilité : chef de secteur, de produits, de groupe, de comptes clés, responsable trade marketing, directrice du marketing... “À un moment, après douze années passées dans de grands groupes, j’ai décidé d’aller tester autre chose.“ Sa première direction générale – chez Premiers Brands France, les biscuits Cadbury – intervient alors qu’elle n’a que 36 ans. Premiers plans sociaux. Cette réalité-là, brutale, fait aussi partie de la vie d’une entreprise. Elle le constate une nouvelle fois alors qu’elle est en poste chez Parker Waterman en tant que directrice du marketing international, puis à la tête des filiales France et Benelux. Plan de fermeture de site. Un épisode douloureux qui ne sera jamais oublié. En 2007, elle rejoint la direction générale de Dorel France. Une nouvelle aventure commence. Le portefeuille de responsabilités s’étoffe, les casquettes s’empilent : directrice générale France, et vice-présidence du marketing et de la R&D Dorel Europe. Enfin, courant 2013, l’aventure devient mondiale, Catherine Schorter Le Bret prend la responsabilité globale des marques et de la R&D de Dorel Juvenile, l’entité puériculture. La course solaire se poursuit. Les frontières n’existent plus.
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Nom: Olivier Raussin Fonction actuelle: Cofondateur du fonds d’investissement Project A Ventures. Diplôme Audencia: GE 00 Nationalité: Française Résidence: Directeur de Google France, le Graal pour tout dirigeant. À 37 ans, Olivier Raussin a pourtant choisi de quitter ce job en or pour aller assouvir sa passion pour la création d’entreprise. Un changement de trajectoire qui l’a conduit à 10 000 kilomètres de son ancien bureau parisien. À São Paulo, coeur battant de l’économie brésilienne, d’où il manage, avec ses associés allemands, une équipe internationale de 500 talents ! C’était écrit. Olivier Raussin devait s’en douter. Sa place dorée chez Google France ne pourrait pas résister bien longtemps face à ses démons intérieurs. Risque, Adrénaline et Création, ce sont leurs noms, constituent un panthéon personnel assez remuant ; un attelage difficile à brider. Toutefois, comme tous les démiurges, ces trois-là sont patients, prudents, capables d’attendre le temps qu’il faut avant d’apparaître en pleine lumière. Leur histoire souterraine commence tôt. “Le fait d’avoir pour parents deux entrepreneurs a sans doute joué un rôle fondamental dans ma trajectoire. Ensuite, mes années Audencia, notamment les années de césure, en France chez Nestlé et dans une start-up à New York, m’ont donné des ailes. En sortant d’Audencia, j’avais deux options ; Nestlé. Ou Yahoo!, qui en 2000, était le Facebook & Twitter d’aujourd’hui.“ Le choix entre l’économie traditionnelle et le monde digital est vite vu. L’ascension, sur fond de crise de la bulle Internet, saisissante. “À 26 ans, j’ai été promu à la tête d’une équipe de sept personnes au sein d’une entreprise en forte croissance, Yahoo !.“ Il est courtisé. Par Microsoft notamment, qui lui propose la direction de la régie publicitaire de MSN. Olivier Raussin accepte. Il a plus de responsabilités, plus de talents à manager, et toujours ces démons, dont l’appétit s’aiguise, à calmer. Il y parviendra deux ans durant avant que le barrage ne cède, en 2006, à la faveur d’une rencontre sur un salon professionnel. “J’ai monté avec deux associés trois start-up en quatre ans. W2, une régie publicitaire dédiée aux blogs, Vozavi.com, un portail d’avis de consommateurs et BetAdvisor. com, un site de paris sportifs.“ Les deux premières sont revendues. La troisième reste en portefeuille. Repue pour un temps, l’hydre aux trois têtes s’endort, laissant à Olivier Raussin la possibilité d’aller piloter Google France, le rêve de tout dirigeant. Nous sommes en juin 2010. La Bête se réveillera dix-huit mois plus tard. Noël 2011. Olivier Raussin passe les fêtes avec l’un de ses meilleurs amis, un Allemand rencontré à Audencia. “Christian Weiss était étudiant à l’université de Koblenz, une université partenaire de l’École, quand on s’est rencontrés, en 1998. Il a par la suite cofondé Rocket Internet, un fonds d’investissement internet au destin incroyable. Début 2012, il a eu l’opportunité de fonder son propre ‘Rocket Internet’. On en a discuté et on s’est dit ‘banco’, on le fait ensemble avec trois autres ex-managing directeurs de Rocket Internet.“ Comme en 2006, Risque, Adrénaline et Création sont tirés de leur demi-sommeil par une rencontre décisive. “Project A Ventures est un fonds d’investissement nouvelle génération, appelé company builder. Nous créons et investissons dans des start-up internet et mobile et les accélérons à la fois via un investissement financier mais aussi grâce à l’expertise IT, marketing, opérationnelle de nos équipes.“ Christian Weiss, Olivier Raussin et leur trois associés lèvent une centaine de millions d’euros en 2012, ouvrent des bureaux à Berlin et à São Paulo : 500 talents les ont rejoints à ce jour et 20 start-up ont déjà vu le jour ; les démons d’Olivier Raussin ne sont pas près de se rendormir. Une aubaine pour l’économie et les entrepreneurs.
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- Le 13 juin 2014
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